FOCUS - En 2018, le bailleur social Actis table sur une baisse de 2 à 2,2 millions de recettes. Dans l'agglomération grenobloise, ce sont entre 10 et 15 millions d’euros dont vont devoir se passer les bailleurs. En cause ? La nouvelle politique logement du gouvernement qui plombe les finances des offices publics de l'habitat. Des programmes de construction et de rénovation pourraient être reportés…
L'année s'annonce bien morose pour les bailleurs sociaux et, en particulier, pour Actis, l'office public de l'habitat de la région grenobloise.
En effet, pour compenser la baisse des 5 euros, décidée par le gouvernement en octobre dernier, sur les aides personnalisées au logement (APL), l’État demande aux bailleurs sociaux de faire de gros efforts financiers.
Diminuer les loyers de 30 euros, puis de 60 euros en moyenne par mois
Ces derniers vont ainsi devoir diminuer les loyers de tous les locateurs touchant l'APL de 30 euros par mois en moyenne dès 2018, puis de 60 euros par mois, toujours en moyenne, en 2019. Le temps que la caisse d'allocations familiales (Caf) se mette en ordre de marche, la mesure sera vraisemblablement appliquée en avril prochain et, en tout état de cause, sera rétroactive…
Une mesure loin d'être anodine pour le budget des OPH, qui plus est injuste, considère Stéphane Duport-Rosand, directeur général d’Actis. Curieusement en effet, la mise à contribution concerne uniquement les bailleurs sociaux. Il n'est rien demandé aux propriétaires privés vis-à-vis de leurs locataires. Or, "55 % des aides aux logements de l’État sont pourtant affectés aux logements privés !", rappelle le directeur d’Actis.
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