REPORTAGE - Hasard ou acte délibéré ? Tandis que le festival Transfo de la French Tech in the Alps – ode à la société numérique et connectée – bat son plein, les collectifs anti-Linky ont choisi ce samedi 20 janvier pour organiser leur première grande rencontre régionale. Objectif : organiser et poursuivre la rébellion contre le compteur communicant Linky qu’Enedis installe partout en France.
Une soixantaine de personnes se sont retrouvées, ce samedi 20 janvier, au café associatif l’Engrenage, à Grenoble, dont plus d’une dizaine de représentants de collectifs rhônalpins, venus de Die, Saint-Étienne, Chambéry, Valence, du Nord Isère ou encore de Lyon. Une journée à l’initiative du collectif Grenoble anti-Linky visant à dresser un panorama des actions menées contre l'installation de ce compteur communicant et à plancher sur les moyens d’agir à l'avenir.
« On peut dire que nous sommes des zadistes et qu’il y a aujourd’hui une Zad [zone à défendre, ndlr] sur notre santé et notre intimité », estime Patrick, membre du collectif anti-Linky des Hautes-Alpes. Une allusion aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes dont la ténacité a probablement pesé sur la décision du président Macron de renoncer, le 17 janvier dernier au projet d'aéroport. De quoi nourrir plus encore la détermination du mouvement anti-Linky à ne rien lâcher.
"Le symptôme d’une société technologique industrielle qui nous est imposée"
A la pause de midi, Romane, membre du collectif Grenoble anti-Linky, mesure les forces en présence : « C’est une course de vitesse entre Enedis [qui pose les compteurs Linky, ndlr] et les citoyens. Mais, un peu partout en France, il y a des gens qui prennent conscience qu’il y a un danger », assure-t-elle.
Un danger, vraiment ? Dans cette réunion de militants, tout le monde en est farouchement convaincu. Pour Romane et les autres, Linky n'est autre qu'un mouchard technologique. "D’ailleurs, les ingénieurs d'Enedis parlent même de “capteurs” parce que c’est un monde où l'on va tout capter pour mieux nous contrôler ! », tempête Romane.
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