Émilie Chalas, députée LREM de la 3e circonscription de l’Isère, prend acte du refus par la Direccte d’homologuer le plan de sauvegarde de l’emploi présenté par la direction grenobloise de GE Renewable Energy (GE Hydro). La preuve selon elle que l’État « prend ses responsabilités dans ce dossier et fait respecter le droit comme les devoirs des entreprises ».
Saisissant la balle au bond, Émilie Chalas, députée LREM de la 3e circonscription de l’Isère, monte au créneau sur le dossier du plan de restructuration de la filiale hydraulique de General Electric, GE Renewable Energy (GE Hydro), où 345 emplois sont menacés.
Un dossier dont le plan social (PSE) présenté par sa direction n’a pas été homologué par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). Pour l’élue, preuve est ainsi faite « que l’État prend ses responsabilités dans ce dossier et fait respecter le droit comme les devoirs des entreprises et veille aux intérêts des salariés ».
Une position de fermeté impulsée par le gouvernement
Cette position de fermeté avait été affirmée devant l’Assemblée nationale par Benjamin Griveaux, alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances Bruno Le Maire, rappelle Émilie Chalas. Qui considère que sa question posée au gouvernement le 17 octobre 2017 a également porté ses fruits.
« Cette volonté s’est d’ailleurs traduite très concrètement depuis, puisque c’est suite à l’entretien des dirigeants de l’entreprise avec le ministre à Bercy que les conditions offertes aux salariés ont été améliorées, que le délai de négociation a été prolongé et que le PDG de l’entreprise s’est rendu sur le site », fait-elle valoir.
Émilie Chalas s’attache, dans son communiqué, à déminer le terrain, en mettant en exergue l’action du gouvernement auquel les salariés de l’entreprise ont, tout au long du conflit, reproché de ne pas prendre ses responsabilités. « La Direccte est une administration d’État sous tutelle conjointe des ministères du Travail et de l’Économie, rappelle la députée, à ceux qui seraient tentés de faire croire que la décision de refus du PSE est une victoire à mettre au crédit de l’administration “locale” ».
La Direccte présente sur le front du conflit depuis le début
Et l’élue d’argumenter. « La Direccte suit le dossier GE Hydro avec attention depuis cet été. Ses services étaient représentés à Bercy le 1er août lors de la première rencontre que j’avais sollicitée pour les salariés auprès du secrétaire d’État. Elle est intervenue à plusieurs reprises ensuite : dès le mois d’août à la demande expresse du ministre, suite à l’exposé des salariés pour s’assurer de la conformité de l’accord de méthode proposé alors par la direction ; ou encore en septembre où elle a émis une notification au sujet de GE Hydro, justement sur la question des catégories professionnelles », rappelle Émilie Chalas.
L’élue se dit d’ailleurs surprise que la direction de GE Hydro n’ait pas pris en compte ces remarques. Et ce d’autant plus « que la question des catégories professionnelles a également été souligné depuis des mois par les organisations syndicales », rappelle-t-elle. Cette dernière fait cependant montre d’un optimisme mesuré.
« J’espère néanmoins que les semaines supplémentaires de négociation permises par cette décision seront l’occasion de trouver une solution qui prenne en compte les contraintes et les suggestions des deux parties pour arriver à un accord convenable pour tous », veut croire Émilie Chalas.
Laquelle assure pouvoir compter sur la volonté de l’ensemble des acteurs publics et privés pour y répondre de manière constructive. « À l’issue des consultations que je mène depuis novembre, je proposerai pour ma part une série de recommandations pour permettre concrètement à la filière de prendre toute sa place dans la transition énergétique », conclut la députée.
JK