Convié à se retirer pour avoir dépassé la limite d’âge, Bernard Augier laisse Lise Dumasy seule candidate ce 11 janvier au poste de présidente de la Communauté université Grenoble Alpes. Patrick Lévy est également seul en lice pour s’assoir dans le siège de président de l’Université Grenoble-Alpes.
Lise Dumasy, présidente jusqu’à ce 10 janvier de l’Université Grenoble Alpes (UGA), sera finalement seule à candidater, ce jeudi 11 janvier, au poste de président du conseil d’administration de la Communauté université Grenoble Alpes (Comue), dont le siège est laissé vacant par Patrick Lévy.
L’autre candidat, Bernard Augier, a dû se retirer de la course, la veille de l’élection, pour avoir dépassé la limite d’âge. A 70 ans, cet ingénieur qui fait sa thèse à Grenoble sur « La transparence financière préalable à la gouvernance », a de deux ans dépassé les limites autorisées par le code de l’Éducation nationale.
Des élections sans aucun suspense
Il n’y avait déjà pas beaucoup de suspense mais désormais l’élection ne fait aucun pli. Comme celle de Patrick Lévy, jusque-là président de la Comue et prétendant ce jeudi 11 janvier au poste de président de l’UGA laissé vacant donc par Lise Dumasy.
La permutation de postes avait fait l’objet d’un accord politique lors des élections de 2015 : à mi-mandat, il avait été convenu que chacun laisse la place à l’autre. Mais le procédé n’étant pas prévu dans les statuts, les deux présidents ont dû démissionner avant de se porter candidats. Avec le “risque” que d’autres qu’eux aient la même idée.
Un risque minime. L’appel à candidatures a officiellement été lancé le 21 décembre avant d’être clos le… 26 décembre. Un laps de temps très court mais que le candidat aux législatives 2017 sur la 4e circonscription de l’Isère avait mis à profit pour venir quelque peu jouer les trouble-fêtes.
« De toute façon, je savais que je ne pourrais pas être élu, tient à préciser Bernard Augier. Ce n’était pas le but de ma candidature ». Élu le 28 novembre au conseil académique de la Comue, à celui de l’UGA ainsi qu’à la commission recherches de l’UGA, l’ex-candidat n’avait qu’un objectif : être le grain de sable et jouer le rôle d’alerte alors que les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’une poignée de personnes*.
« Pour que tout soit plus transparent et pour que les gens deviennent plus adultes et responsables », souligne-t-il. « Et pour qu’il y ait plus de participation de toute la communauté universitaire. »
C’est mal parti. Ce 11 janvier, le dépouillement des votes, lors de l’élection à la présidence de l’UGA le matin et de la Comue l’après-midi, se bornera à compter les abstentions et les “contre”, thermomètre de l’acceptation de la politique suivie jusque-là.
PC
* Président de la Comue et candidat à la présidence de l’UGA, Patrick Lévy est également président du conseil académique de l’UGA et le référent Idex (Initiative d’excellence) porté par la Comue.