Le syndicat Unité SGP Police – Force ouvrière organise un rassemblement devant l’hôtel de police de Grenoble, ce mardi 9 janvier à midi, pour dénoncer et condamner les violences faites aux policiers. Le syndicat appelle également les citoyens à se joindre à ce rassemblement pour soutenir la police. En cause, les violences commises à l’encontre de deux policiers de Champigny-sur-Marne lors du réveillon de la Saint-Sylvestre.
Le syndicat Unité SGP Police – Force ouvrière (non majoritaire) organise des rassemblements devant tous les hôtels de police de France, ce mardi 9 janvier 2018 à 12 heures, pour dénoncer et condamner les violences faites aux policiers. Tout autant que leur mal-être, avec déjà trois suicides de fonctionnaires relevés en 2018.
À Grenoble, le syndicat appelle également les citoyens à se joindre au rassemblement pour « soutenir leur police ». Une nouvelle fois, c’en est trop pour les force de l’ordre qui condamnent avec force les nouvelles violences commises à l’encontre de policiers. Notamment celles de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) où deux policiers ont été roués de coups alors qu’ils tentaient de rétablir l’ordre lors de la soirée du réveillon.
Deux policiers roués de coups lors d’une intervention
« Une nouvelle fois ces jours-ci, les policiers ont servi de défouloirs à des voyous voulant “se faire du flic” », s’indigne Yves Lefebvre, le secrétaire général du syndicat de policiers Unité SGP Police – Force ouvrière. Plus d’un an après la vague d’indignation qu’avait provoquée l’attaque au cocktail Molotov de leurs collègues de Viry-Châtillon (Essonne), les policiers montent une nouvelle fois au front.
« Après Champigny-sur-Marne, la nuit du réveillon, c’est à Aulnay-Sous-Bois qu’un autre policier était agressé lors du contrôle d’un scooter volé, dès le lendemain matin. En moins de vingt-quatre heures, ce sont de nombreux policiers qui ont été agressés et blessés pour assurer la sécurité de nos concitoyens et des diverses festivités », s’insurge le syndicat de policiers.
Pour l’organisation syndicale, cette situation ne peut plus durer. « Ces nouvelles agressions sauvages à l’encontre des policiers mettent en exergue la recrudescence de la violence à leur encontre », déclare-t-elle.
Une plus grande fermeté demandée envers les agresseurs
Protection et reconnaissance, telles sont les revendications des forces de l’ordre. Et ce « avant que la situation ne devienne explosive », s’inquiète le syndicat. « Les fonctionnaires de police ne pourront accepter plus longtemps d’être la cible de voyous assoiffés d’en découdre avec les policiers, de les blesser voire de les tuer », prévient-il.
C’est pourquoi « il est absolument nécessaire qu’une prise de conscience générale intervienne au plus vite. Et que la justice de notre pays fasse preuve de la plus grande fermeté envers les agresseurs de représentants des forces de l’ordre », estime l’organisation syndicale, qui s’en remet au ministre de l’Intérieur et au gouvernement.
Celle-ci demande ainsi que tous les moyens soient mis en œuvre pour interpeller les auteurs de ces agressions et que des « sanctions exemplaires à hauteur des agressions commises soient prises ».
JK