FOCUS - Toute occupée à se serrer la ceinture, la Ville de Grenoble avait, en 2015, décidé de tailler drastiquement dans ses dépenses de fonctionnement. D'ici 2020, 38 millions d'euros vont être ainsi être économisés. N'y avait-il pas d'autres solutions ? Non avait à l'époque répondu le maire. Si rétorquent deux élus de la majorité, depuis entrés en dissidence. Dénonçant « un calcul électoral », ils mettent sur la table, à quelques jours du vote du budget 2018, un document synthétisant quatre scénarios dont un à 9 millions d'euros…
En 2015, agitant le chiffon rouge d'une éventuelle mise sous tutelle, la Ville de Grenoble avait décidé de serrer la vis budgétaire et de tailler dans ses dépenses. Objectif : faire l'économie de 38 millions d'euros en l'espace de quatre ans.
Officiellement, elle n'avait pas le choix. Face à la « pénurie financière inouïe », dixit son maire Eric Piolle, il n'y avait pas d'autres solutions. Impossible d'augmenter les impôts, sa fiscalité étant la plus élevée parmi les villes de plus de 100 000 habitants. Impossible de puiser dans l'épargne ou d'emprunter, Grenoble étant la cinquième ville la plus endettée de France.
Mais la Ville n'avait-elle pas d'autre solutions que de couper drastiquement dans ses dépenses de fonctionnement et mettre sur les rails un plan d'économies de 14 millions d'euros dans les services publics qui a mis le feu aux poudres dans les bibliothèques ?
Fin 2015, à en croire les discours officiels, on ne pouvait pas y couper. Dans les tiroirs, il y avait pourtant un plan B, voire même plusieurs plans, bien moins radicaux.
"Réduire les dépenses de fonctionnement […] c'est le pire des choix pour nous"
À quelques jours du vote du budget 2018, examiné par les élus ce lundi 18 décembre 2017, voilà donc que l'on reparle du budget… 2016. Un budget resserré, coup d'envoi de la "politique d'austérité" de la Ville, que deux élus n'ont pas digéré.
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