Conçu à Grenoble, le dispositif LoSonnante a remporté le Prix de l’innovation lors du dernier Salon des maires et des collectivités locales. Son principe ? Permettre à l’utilisateur d’entendre des sons à travers les vibrations de ses os. Une installation intimiste que les concepteurs espèrent voir fleurir dans les environnements urbains ou les musées.
Entendre… avec ses os ? C’est ce que propose la LoSonnante, un dispositif sonore utilisant les vibrations des os de l’utilisateur pour transmettre une onde jusqu’à sa cochlée, partie de l’oreille interne. Conçue à Grenoble par Sébastien de Pertat et Thomas Bonnenfant, la LoSonnante a remporté le Prix de l’innovation lors du dernier Salon des maires et des collectivités locales.
C’est à l’occasion d’un atelier universitaire de l’Institut de géographie alpine (IGA) de Grenoble qu’est né le premier prototype de LaSonnante. Étudiant en Master Iter (Innovation et territoire), le porteur du projet Sébastien de Pertat constate alors l’engouement qu’il suscite et s’allie à l’architecte et plasticien Thomas Bonnenfant, issu entre autres de l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble (Ensag), pour se lancer dans la réalisation d’un nouveau prototype.
Un dispositif installé sur le Belvédère Vauban de la Bastille
En 2017, l’objet a été installé sur le Belvédère Vauban de la Bastille, à Grenoble. Les curieux sont invités à disposer leurs coudes dans les encoches, à se couvrir les oreilles… et à écouter des paroles d’habitants grenoblois. « Une source d’écoute liant l’observatoire de montagne
aux récits sonores de la vallée », décrivent les concepteurs.
Car l’objectif est bien là. À travers un principe d’écoute associant le toucher et l’acoustique, Sébastien de Pertat et Thomas Bonnenfant voient dans cette « expérience sensorielle originale » une manière de mettre en valeur le patrimoine d’un lieu ou d’un territoire, à travers des paroles d’habitants, des récits historiques et autres. Et de « donner à entendre une part de l’inaudible ».
Ainsi, deux types d’utilisation ont été, pour le moment, envisagés : l’un en milieu urbain, comme c’est le cas pour le Belvédère Vauban, l’autre dans le cadre d’une scénographie d’exposition au sein d’un musée, amenant « une dimension sonore originale et un rapport intimiste à l’œuvre ». Demain, tous les oreilles bouchées… pour mieux entendre ?