La Région Auvergne-Rhône-Alpes s’inscrit en faux contre les allégations de quelques élus d’opposition – parmi lesquels des conseillers régionaux grenoblois – qu’elle accuse de caricaturer ses choix en matière de formation professionnelle. L’exécutif régional dénonce une méconnaissance du dossier ainsi que du fonctionnement des structures impliquées dans la filière.
C’est d’une même voix que les conseillères régionales de droite, Nathalie Béranger et Catherine Bolze, ont annoncé, ce mercredi 22 novembre, que la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) avait bien pris acte « des déclarations politiciennes de quelques élus d’opposition de la ville de Grenoble ».
Ces derniers auraient, selon les deux élues, « caricaturé » les choix politiques de l’exécutif régional en matière de formation professionnelle. Dans leur ligne de mire, les allégations des opposants concernant le Greta « prononcées sans connaître ni le fond, ni le fonctionnement de cette structure », se rebiffent les conseillères régionales. Qui s’insurgent contre « une véritable méconnaissance du dossier ».
Près de 60 000 emplois non pourvus en Auvergne-Rhône-Alpes
La Région explique ainsi avoir donné la priorité à la réorientation des marchés de formation vers des métiers qui ouvrent de réelles perspectives d’emplois. La preuve en est, estime l’exécutif régional, qu’à ce jour 60 000 emplois ne sont pas pourvus en Auvergne-Rhône-Alpes, dans un contexte où le taux de chômage national ne s’oriente pas à la baisse.
« On peut considérer que c’est une fatalité, ou alors profiter du dynamisme de la région pour agir sur cette réalité », explique Stéphanie Pernod-Beaudon, vice-présidente en charge de la formation et de l’apprentissage.
Et de poursuivre. « Nous, nous avons choisi l’action. Aussi, il est désormais de la responsabilité des organismes de formation comme le Greta de s’adapter aux nouveaux marchés pour pouvoir candidater et maintenir une activité sur le site grenoblois. » De surcroît, précise la Région, « les organismes de formation comme les Greta sont des organismes publics gérés par l’Éducation nationale ».
Ce qui justifie, explique-t-elle, que ces derniers effectuent eux-mêmes le choix de candidater sur les marchés de formation. En conséquence de quoi « il ne peut donc être reproché à la Région un choix qui ne relève pas de sa compétence », rétorque l’exécutif régional. Qui déplore « qu’un sujet aussi essentiel soit l’occasion de propos qui relèvent d’une manifeste mauvaise foi ».
JK