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La Ville de Grenoble réagit à l'article "Relais lecture, tiers lieux : la Ville de Grenoble fait appel à des collaborateurs occasionnels bénévoles". Analyse

Collaborateurs béné­voles dans les biblio­thèques : la Ville de Grenoble répond à Place Gre’net

Collaborateurs béné­voles dans les biblio­thèques : la Ville de Grenoble répond à Place Gre’net

DROIT DE SUITE – Après la publi­ca­tion de notre article « Relais lec­ture, tiers lieu : la Ville de Grenoble fait appel à des col­la­bo­ra­teurs occa­sion­nels béné­voles », la muni­ci­pa­lité nous a demandé un droit de réponse. Bien que celui-ci soit loin de rem­plir toutes les règles en vigueur dis­po­sées par la loi, nous avons décidé de le publier ici par souci de transparence.

Samedi 1er juillet 2017, jour de la fermeture de la bibliothèque d'Alliance pour travaux. Réouverture prévue en 2018 © Séverine Cattiaux - Place Gre'net

Samedi 1er juillet 2017, jour de la fer­me­ture de la biblio­thèque d’Alliance pour tra­vaux. Réouverture pré­vue en 2018 © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

La publi­ca­tion de notre article « Relais lec­ture, tiers lieux : la Ville de Grenoble fait appel à des col­la­bo­ra­teurs occa­sion­nels béné­voles » a pro­vo­qué une vive réac­tion de la Ville de Grenoble qui a demandé la publi­ca­tion d’un droit de réponse.

La forme et le fond de ce der­nier, à plu­sieurs égards contes­tables, appellent tou­te­fois des pré­ci­sions de notre part.

SUR LA FORME

Au moment de la publi­ca­tion, la Ville pou­vait très bien com­men­ter l’article en ligne. Les com­men­taires sont en effet ouverts à tous. Qui veut s’exprimer le fait, sans aucune cen­sure, à condi­tion de res­pec­ter les règles habi­tuelles de modération.

Tel n’a pas été le choix de la Ville. Une char­gée de com­mu­ni­ca­tion a appelé la rédac­tion dans la fou­lée pour lui expo­ser les griefs. Suite à cet échange, nous avons très rapi­de­ment ajouté quelques lignes expo­sant la posi­tion de la muni­ci­pa­lité, et men­tionné cet ajout dans l’ar­ticle, comme il se doit. Avant de le repos­ter sur Facebook le len­de­main, le 16 novembre à 7 h 44, afin de lui assu­rer la même visi­bi­lité (cf. ci-dessous).

Pas suf­fi­sant visi­ble­ment pour la Ville de Grenoble, qui a donc réclamé la publi­ca­tion d’un “droit de réponse”.

Un droit de réponse quelque peu hors des clous

EricPiolleCorinneBernardConfBibliotheques23Janvier2017CreditSeverineCattiaux

Eric Piolle, maire de Grenoble, Corinne Bernard, adjointe aux Cultures. Crédit Séverine Cattiaux

Peut-on par­ler de “droit de réponse” ? Pas sûr… D’une part, la demande est par­ve­nue à la rédac­tion au milieu des cen­taines de mails reçus quo­ti­dien­ne­ment (où elle s’est noyée), et non par lettre recom­man­dée avec accusé de récep­tion, comme le pré­voit la loi.

D’autre part, ce texte n’est étran­ge­ment pas signé… comme si per­sonne n’osait en por­ter la res­pon­sa­bi­lité. S’agit-il d’un droit de réponse à la demande d’Eric Piolle, le maire de Grenoble ? Ou de l’adjointe aux Cultures, Corinne Bernard ?

La loi pré­voit pour­tant qu’il soit impé­ra­ti­ve­ment signé par la per­sonne phy­sique concer­née ou par le repré­sen­tant légal de la per­sonne morale mise en cause, ou bien encore par l’organe habi­lité s’a­gis­sant des col­lec­ti­vi­tés publiques.

→ Note de la rédac­tion ajou­tée le 20 novembre à 19 h 10 : Si nous n’a­vons, à ce jour, tou­jours pas reçu de cour­rier recom­mandé, le ser­vice com­mu­ni­ca­tion de la Ville nous a adressé un mail ce lundi 20 novembre à 17 h 23 pré­ci­sant qu’un cour­rier avec accusé de récep­tion avait bien été envoyé. Le mail en ques­tion com­por­tait éga­le­ment une copie PDF de ce der­nier, signé par Corinne Bernard (dont le nom ne figu­rait pas sur le copier-col­ler ini­tial du pre­mier mail)

Edit : Le cour­rier avec accusé de récep­tion est arrivé à la rédac­tion jeudi 23 novembre.

Un droit de réponse qui tourne au dénigrement

Quant au contenu, il est là encore sujet à cau­tion. Le texte évoque ainsi par le biais de géné­ra­li­tés, des « infor­ma­tions tron­quées », « des expli­ca­tions extra­po­lées ajou­tées au récit », « une infor­ma­tion fac­tuelle connec­tée arti­fi­ciel­le­ment à des infor­ma­tions erro­nées, des sup­pu­ta­tions ou des élé­ments sans rap­port » et « un mes­sage appro­prié immé­dia­te­ment, en mobi­li­sant mes­sages simples et croyances ».

Bref, il insi­nue, ni plus ni moins, que Place Gre’net dif­fuse inten­tion­nel­le­ment « des rumeurs » et des « fausses infor­ma­tions »… On est donc bien loin, là encore, de ce qu’exige la loi rela­tive à la rédac­tion d’un droit de réponse. Entre autres :

• La per­sonne qui entend exer­cer son droit de réponse ne dis­pose ainsi pas d’une totale liberté, laquelle est néces­sai­re­ment bor­née par la nature et l’objet du droit de réponse. Comme le sou­ligne le tri­bu­nal de Nanterre, le droit de réponse « a pour but de réta­blir le carac­tère contra­dic­toire d’une infor­ma­tion et de per­mettre l’ex­pres­sion d’une per­sonne phy­sique ou morale mise en cause par un jour­na­liste ».

• Le deman­deur à l’insertion doit s’en tenir aux expli­ca­tions et pro­tes­ta­tions que peut sus­ci­ter la mise en cause.

• Par ailleurs, « La réponse [du droit de réponse, ndlr] ne doit pas être contraire aux lois, aux bonnes mœurs, à l’intérêt légi­time des tiers ou à l’honneur des jour­na­listes. Tel est le cas si la réponse contient, notam­ment, des insi­nua­tions mal­veillantes concer­nant des tiers ou des pro­pos met­tant en cause la pro­bité ou le pro­fes­sion­na­lisme d’un jour­na­liste. »

• Enfin, le droit de réponse n’est pas une tri­bune libre. Les tri­bu­naux estiment en effet que le simple débat d’idées, de même que la polé­mique poli­tique, ne relèvent pas de ce droit.

SUR LE FOND

Mais reve­nons sur le fond.

Comme la très grande majo­rité des conte­nus publiés sur Place Gre’net, la réa­li­sa­tion de cet article a été déclen­chée par une actua­lité. À savoir, le vote en conseil muni­ci­pal de la « conven­tion de par­ti­ci­pa­tion d’un col­la­bo­ra­teur occa­sion­nel béné­vole » dans le réseau des biblio­thèques, lundi 6 novembre.

Étant donné le pas­sif de ce dos­sier (cf. enca­dré ci-des­sous) et les pro­jets en cours qui conti­nuent d’interroger les uns et les autres, nous avons décidé d’informer les lec­teurs de l’existence d’une conven­tion pré­sen­tant les droits et devoirs de béné­voles du réseau des bibliothèques.

Conseil municipal du 6 novembre 2017. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Conseil muni­ci­pal du 6 novembre 2017. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Lors de ce conseil, donc, le vote de cette conven­tion a été rapi­de­ment expé­dié. Le maire de Grenoble n’a fait d’ailleurs qu’en citer l’intitulé. Seul Guy Tuscher, conseiller muni­ci­pal dans l’opposition, du groupe « Ensemble à gauche », a demandé à inter­ve­nir. Et pré­ci­sé­ment exprimé son éton­ne­ment sur ce trai­te­ment expé­di­tif d’un sujet d’importance.

Pour l’ex-conseiller muni­ci­pal de la majo­rité, cette « conven­tion cadre » concerne en effet les forces vives du réseau des biblio­thèques, et a for­tiori celles du futur tiers-lieu Alliance. Une struc­ture, rem­pla­çant l’ancienne biblio­thèque, qui va tout par­ti­cu­liè­re­ment recou­rir à des béné­voles pour fonctionner.

DES BIBLIOTHÈQUES AUX RELAIS-LECTURE ET TIERS-LIEU

Mobilisation contre la fer­me­ture de la biblio­thèque Hauquelin. © Joël Kermabon

Rapide retour sur l’historique de la mise en place d’un nou­veau tiers-lieu Alliance et de deux relais-lec­ture à Prémol et Hauquelin.

Suite à son plan d’économies visant à réduire son bud­get de fonc­tion­ne­ment, la Ville de Grenoble a décidé de fer­mer trois biblio­thèques : Alliance, Prémol et Hauquelin. Objectif : res­treindre le nombre d’agents dans le réseau.

A suivi, pour deman­der la réou­ver­ture de ces trois éta­blis­se­ments, une mobi­li­sa­tion sans pré­cé­dent à Grenoble, qui dure depuis plus d’un an, ani­mée par un col­lec­tif réunis­sant des habi­tants, des rive­rains, des mili­tants d’unions de quar­tier, des agents de biblio­thèques, des syn­di­ca­listes de la Ville de Grenoble…

Des agents pré­sents dans les relais-lec­ture… quelques heures par semaine

Fin 2017, la Ville consent à main­te­nir le local ouvert de la biblio­thèque Alliance, mais en le trans­for­mant en tiers-lieu. Soit en une biblio­thèque hybride, avec bien moins de pré­sence de per­son­nel com­mu­nal qu’auparavant et des acti­vi­tés orga­ni­sées par des habi­tants et des asso­cia­tions. Bref, des bénévoles.

Intervention du collectif Touchez pas à nos bibliothèques, au conseil municipal du lundi 22 mai, à la faveur du droit d'interpellation et de votation lancée par la Ville de Grenoble © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Intervention du col­lec­tif Touchez pas à nos biblio­thèques au conseil muni­ci­pal du 22 mai 2017. © Séverine Cattiaux

Ce pro­jet, qui a fait l’objet de nom­breuses séances de co-construc­tion sur les usages et acti­vi­tés, etc. avec les futurs habi­tants béné­voles qui le feront vivre, est en cours de fina­li­sa­tion. Le tiers-lieu ouvrira cou­rant 2018.

Une péti­tion réunis­sant 4 400 signa­tures de Grenoblois contraint la Ville à faire un nou­veau pas de côté le 22 mai 2017 en conseil muni­ci­pal. Les ex-biblio­thèques Prémol et Hauquelin, situées dans des quar­tiers prio­ri­taires, seront trans­for­mées en relais-lec­ture, afin main­te­nir la lec­ture publique dans ces quar­tiers, mais à moindre frais.

Des agents inter­vien­dront dans ces deux relais seule­ment quelques heures dans la semaine. Pour le reste, aux asso­cia­tions et aux béné­voles de s’organiser pour des plages horaires plus vastes, pour ani­mer ces lieux, etc.

De nom­breux béné­voles concer­nés par cette convention

Dans la fou­lée du conseil muni­ci­pal, la rédac­tion s’est pro­cu­rée la déli­bé­ra­tion votée au conseil, ainsi que le texte de la conven­tion. La lec­ture de ces textes n’a fait qu’ai­gui­ser un peu plus notre inté­rêt, dans la mesure où il ne s’agit pas seule­ment – contrai­re­ment à ce que sou­tient la Ville – de réac­tua­li­ser une conven­tion exis­tante en vigueur depuis la déli­bé­ra­tion du 18 avril 2016.

La Ville va s'appuyer de plus en plus sur les bénévoles pour animer les bibliothèques de Grenoble, notamment celles devenues relais lecture et tiers-lieu.Animation à la bibliothèque Alliance avant sa transformation en tiers-lieu © Séverine Cattiaux - Place Gre'Net

Animation à la biblio­thèque Alliance avant sa trans­for­ma­tion en tiers-lieu © Séverine Cattiaux – Place Gre’Net

Ce der­nier por­tait en effet sur les béné­voles inter­ve­nant à l’occasion de mani­fes­ta­tions et d’événements cultu­rels, spor­tifs orga­ni­sés par la Ville de Grenoble.

Non, il est bien ques­tion de sou­mettre au vote une nou­velle déli­bé­ra­tion sur les droits et obli­ga­tions des béné­voles inter­ve­nant toute l’année, dans les bibliothèques.

Cette conven­tion, dite de « par­ti­ci­pa­tion d’un col­la­bo­ra­teur occa­sion­nel béné­vole », vise – contrai­re­ment aux termes uti­li­sés (et conformes aux pra­tiques des col­lec­ti­vi­tés) – les béné­voles “régu­liers” des biblio­thèques. Ceux-là même qui assurent l’animation de clubs lec­tures, d’ateliers de lutte contre l’illettrisme, de sou­tien sco­laire, etc.

Cette conven­tion concerne donc tous les béné­voles exer­çant dif­fé­rentes acti­vi­tés dans le réseau des biblio­thèques. La déli­bé­ra­tion (repre­nant le texte de la conven­tion) liste ainsi quelques exemples parmi les­quels « les futurs ate­liers et ani­ma­tions dans le cadre de la nou­velle biblio­thèque Alliance ». Autrement dit, le tiers-lieu du même nom.

La rédac­tion

Par souci de trans­pa­rence, nous publions donc ce “droit de réponse” de la Ville. Chacun se fera son avis.

« DROIT DE RÉPONSE » INTÉGRAL DE LA VILLE DE GRENOBLE ADRESSÉ PAR MAIL À PLACE GRE’NET

Madame la direc­trice de la publication,

Suite à votre article en date du 15 novembre 2017 inti­tulé « Relais lec­ture, tiers lieux : la Ville de Grenoble fait appel à des col­la­bo­ra­teurs occa­sion­nels béné­voles », nous sou­hai­tons faire valoir notre droit de réponse, au titre de l’article 6 de la loi 2004 – 575 du 21 juin 2004, lequel dis­pose que « Toute per­sonne nom­mée ou dési­gnée dans un ser­vice de com­mu­ni­ca­tion au public en ligne dis­pose d’un droit de réponse, sans pré­ju­dice des demandes de cor­rec­tion ou de sup­pres­sion du mes­sage qu’elle peut adres­ser au ser­vice. La demande d’exer­cice du droit de réponse est adres­sée au direc­teur de la publication ».

***********

Un cer­tain nombre d’erreurs se sont glis­sées dans votre article en date du 15 novembre, qui appellent de notre part une réaction.

La biblio­thèque muni­ci­pale recourt à des col­la­bo­ra­teurs béné­voles depuis de nom­breuses années : c’est un fait. Ils animent des clubs de lec­ture, accueillent publics et auteurs lors du Printemps du Livre, s’engagent dans de l’aide aux devoirs… Lecteurs, usa­gers aver­tis et enga­gés, ils sont depuis long­temps dans la vie des biblio­thèques. Cette déli­bé­ra­tion n’est pas la pre­mière du genre, la pré­cé­dente avait été votée en avril 2016, concer­nant les biblio­thèques et d’autres ser­vices muni­ci­paux. Afin de leur per­mettre d’accéder aux res­sources des biblio­thèques, la Ville leur offre leur carte de lec­teur. C’est l’objet de cette déli­bé­ra­tion : auto­ri­ser le Maire à leur accor­der la gra­tuité d’abonnement.

Dans le déve­lop­pe­ment des rumeurs, on observe trois phé­no­mènes complémentaires.

Le pre­mier est nommé « réduc­tion » : l’information est tron­quée, et donc trans­for­mée. Ainsi, la déli­bé­ra­tion indique : « Les col­la­bo­ra­teurs occa­sion­nels béné­voles ont la pos­si­bi­lité de par­ti­ci­per à l’ac­ti­vité de la Bibliothèque muni­ci­pale de Grenoble par plu­sieurs biais : clubs lec­ture en langue étran­gère à la biblio­thèque Internationale, club « man­gas » à la biblio­thèque Teisseire-Malherbe, ani­ma­tions autour de la musique à la biblio­thèque Abbaye-les-Bains, ate­liers de sou­tien sco­laire à la biblio­thèque Kateb Yacine, par­ti­ci­pa­tion de béné­voles lors de ren­contres lit­té­raires dans le cadre notam­ment du Printemps du livre, ou encore de futurs ate­liers et ani­ma­tions dans le cadre de la nou­velle biblio­thèque Alliance. »

L’article laisse entendre que la déli­bé­ra­tion est liée aux relais lec­ture et à la trans­for­ma­tion de la biblio­thèque Alliance, c’est faux. La déli­bé­ra­tion recon­duit l’existant, en envi­sa­geant à Alliance comme dans les autres biblio­thèques que des béné­voles par­ti­cipent à des clubs et des ateliers.

Le second phé­no­mène est appelé « accen­tua­tion » : des expli­ca­tions extra­po­lées sont ajou­tées au récit afin d’en ren­for­cer l’impact. A nou­veau, une infor­ma­tion fac­tuelle est don­née (« la ville a mis en œuvre un plan d’économies », c’est un fait), connec­tée arti­fi­ciel­le­ment à des infor­ma­tions erro­nées, des sup­pu­ta­tions ou des élé­ments sans rap­port. La Ville n’a pas sup­primé une dizaine de postes au sein des biblio­thèques : six départs ne sont pas recon­duits sur les 176 postes per­ma­nents que comp­tait le réseau. Il ne s’agit pas de les com­pen­ser : d’une part, les béné­voles n’ont pas voca­tion à rem­pla­cer des pro­fes­sion­nels, ils conti­nue­ront de faire ce qu’ils ont tou­jours fait ; d’autre part les relais lec­ture ne sont pas des biblio­thèques, ce sont des col­lec­tions consti­tuées par des pro­fes­sion­nels et accueillies par des par­te­naires. Aucun rap­port avec cette délibération.

Le troi­sième phé­no­mène, c’est l’ « assi­mi­la­tion ». Le mes­sage est appro­prié immé­dia­te­ment, en mobi­li­sant mes­sages simples et croyances. A cet égard, les titres uti­li­sés dans l’article font des rap­pro­che­ments inexacts. « Relais lec­ture, tiers lieux : la Ville de Grenoble fait appel à des col­la­bo­ra­teurs occa­sion­nels béné­voles ». Non, la Ville de Grenoble ne fait pas appel à des col­la­bo­ra­teurs béné­voles pour les relais lec­ture ni pour un « tiers lieu », et n’a rien voté en ce sens. Premier inter­titre : « Moins d’agents biblio­thé­caires, plus de béné­voles ». Non, nous ne pro­gram­mons pas plus de béné­voles, mais déli­bé­rons pour qu’ils soient cou­verts par les assu­rances. Les acti­vi­tés pro­fes­sion­nelles sont confiées à des biblio­thé­caires pro­fes­sion­nels, et uni­que­ment à des biblio­thé­caires pro­fes­sion­nels. Second inter­titre : « Un abon­ne­ment annuel offert aux col­la­bo­ra­teurs occa­sion­nels béné­voles ». Non, ce n’est pas un cadeau ou une com­pen­sa­tion, c’est un accès aux res­sources des biblio­thèques lié à leur par­ti­ci­pa­tion bénévole.

Nous com­pre­nons que cette déli­bé­ra­tion sus­cite des ques­tion­ne­ments. Certains de vos homo­logues nous ont d’ailleurs sol­li­ci­tés afin d’en savoir plus, nous leur avons répondu. Il est fort dom­mage que vous ne nous ayez pas contac­tés pour obte­nir des élé­ments de véri­fi­ca­tion. Que d’énergie dépen­sée pour, a pos­te­riori, cor­ri­ger une fausse infor­ma­tion qui a très pro­ba­ble­ment déjà com­mencé à s’insinuer dans l’esprit de lec­teurs qui vous accordent confiance et légitimité.

En encart de l’article, men­tion est faite d’un article de blog dont les auteurs sont « pro­ba­ble­ment biblio­thé­caires de métier ». Gageons que non. S’ils l’étaient, ils sau­raient que cette déli­bé­ra­tion n’a rien d’exceptionnel.

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