OIivier Noblecourt, ancien adjoint socialiste de Michel Destot, resté conseiller municipal d’opposition à Grenoble jusqu’en juin 2017, vient d’être nommé Délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, lors du conseil des ministres du 15 novembre.
Un des piliers socialistes de la municipalité Destot intègre le gouvernement Macron. L’ancien adjoint à l’Action sociale de la Ville de Grenoble Olivier Noblecourt a en effet été nommé Délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. C’est au cours du conseil des ministres du 15 novembre, et sur proposition de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, que la nomination a été entérinée.
Dans un premier temps, détaille le ministère, Olivier Noblecourt suivra une phase de concertation avec « l’ensemble des acteurs concernés au plan national et local ». Avant de veiller, dès le premier trimestre 2018, à la mise en œuvre de mesures en lien avec la nouvelle « stratégie » dessinée par Emmanuel Macron.
Lors de la Journée du refus mondial de la misère, le 17 octobre 2017, le président de la République avait en effet annoncé vouloir mettre l’accent sur la pauvreté des enfants. À cet effet, le nouveau Délégué interministériel sera « entouré d’une équipe et d’un comité d’experts pour l’appuyer dans sa mission », précisent encore les services du ministère des Solidarités et de la Santé.
De Sciences Po au ministère de l’Éducation nationale
Issu de Sciences Po Grenoble, Olivier Noblecourt est un pur politique. Directeur de cabinet de Michel Destot de 2001 à 2008, il a ensuite été adjoint à l’Action sociale et familiale de 2008 à 2014, et vice-président de Grenoble-Alpes Métropole en charge de l’Hébergement et de la Recherche de 2012 à 2014.
Olivier Noblecourt prend par ailleurs le temps d’analyser son action, de manière approfondie et sincère, à travers un blog. L’adjoint est également adepte d”“innovation sociale”. C’est lui qui soutient l’expérimentation du dispositif inédit “Parler Bambin”, conçu par le chercheur Michel Zorman et destiné à enrayer précocement l’échec scolaire. Diffusé en 2012 dans toutes les crèches de Grenoble, ce dispositif sera supprimé par l’équipe du maire écologiste Eric Piolle en 2014.
À Grenoble-Alpes Métropole, Olivier Noblecourt pousse à la création d’un dispositif novateur d’insertion par le logement pour les Roms. L’ancien vice-président a d’ailleurs déploré, sur Twitter, la fin de l’association Roms Action, partenaire opérationnel de cette expérimentation, faute de subventions suffisantes.
Après la défaite de Jérôme Safar, successeur désigné de Michel Destot, aux élections municipales de 2014, Olivier Noblecourt a été nommé conseiller auprès de la ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Najat Vallaud-Belkacem, puis est devenu son directeur de cabinet au ministère de l’Éducation nationale.
Il était dernièrement directeur du programme “Urbanisme et cohésion sociale” au sein du Commissariat général à l’investissement.
Suppléant de Michel Destot… puis candidat contre lui
L’ambitieux quadragénaire a longtemps conservé son ancrage grenoblois. Il est ainsi resté membre du conseil municipal et député suppléant de Michel Destot jusqu’en 2017. Alors impatient d’occuper ce siège à son tour, Olivier Noblecourt avait déposé sa candidature à l’investiture pour représenter le parti socialiste aux législatives de juin 2017, sur la troisième circonscription, face à… Michel Destot.
Suite à sa défaite, il a démissionné en juin dernier dernier du conseil municipal, et été remplacé par le communiste Patrice Voir.