La tenue d’un rendez-vous politique « progressiste » en partenariat avec Mediapart et en présence d’Edwy Plenel, le 2 décembre à l’Ancien Musée de peinture de Grenoble, provoque la colère des Républicains de Grenoble. Ces derniers dénoncent une « privatisation de la ville au service d’une idéologie et des abus de la propagande ».
« Une nouvelle opération politique aux frais du contribuable ». C’est ainsi que les Républicains de Grenoble, par la voix de leur secrétaire départemental adjoint et proche d’Alain Carignon François Tarantini, décrivent le rendez-vous « progressiste » organisé le 2 décembre prochain par la Ville de Grenoble à l’Ancien musée de peinture.
De 13 h 30 à 19 h 30, autour de quatre tables rondes, des politiques, des chercheurs ou des militants associatifs s’affaireront ainsi à « relancer le débat sur l’émancipation qui doit s’inventer aujourd’hui et demain, à affronter les blocages et les points de tension intellectuels du camp progressiste, et à rouvrir des perspectives stratégiques et idéologiques fortes ».
Mediapart, partenaire de ce rendez-vous, va retransmettre en streaming les débats et les prises de parole durant la journée. La présence de son fondateur Edwy Plenel est par ailleurs d’ores et déjà confirmée, près de deux ans après sa venue à l’occasion d’un colloque sur la prolongation de l’état d’urgence.
« Abus de propagande », dénoncent les Républicains
Un colloque dont Les Républicains se souviennent comme d’un « discours de la honte […] après l’attentat du Bataclan dans lequel un Isérois a perdu la vie ». Avant de tacler les « gauchistes grenoblois » et de dénoncer « le problème de la privatisation de la ville au service d’une idéologie et des abus de la propagande ».
Conférence d’Edgar Morin à l’Hôtel de Ville de Grenoble, exposition contre le contrôle au faciès place de Verdun, « rues et places de la ville saturées d’expositions orientées »… Pour les Républicains, « tous les moyens publics sont mis en œuvre pour pénétrer le temps de cerveau disponible des Grenoblois ».
Non sans ironie, Les Républicains de Grenoble concluent leur communiqué en annonçant, « pour rétablir l’équilibre », qu’ils demanderont prochainement « l’invitation d’autres sociologues à l’Hôtel de Ville ». Ainsi qu’une mise à disposition de l’ancien Musée de peinture « dans les mêmes conditions de gratuité pour [s”] exprimer ».