FOCUS – Huitième édition pour le festival grenoblois de ciné-concert Le Tympan dans l’œil. Musique live et cinéma se mêleront à nouveau, du 7 novembre au 1er décembre, dans divers équipements culturels de l’agglomération. Le chanteur et auteur Xavier Machault, présent pour la deuxième fois au sein de la programmation de ce festival, nous parle de son rapport au genre.
« Le festival Le Tympan dans l’œil fait vraiment un super travail pour donner de la visibilité au ciné-concert », salue Xavier Machault, chanteur, comédien et auteur grenoblois. Pour sa part, c’est la deuxième fois qu’il s’adonne à ce genre mêlant cinéma et musique live.
« C’est très intéressant car le ciné-concert est très ouvert, tout en comportant une contrainte forte : celle du film, bien sûr. Il faut trouver le juste équilibre entre la création du film et la sienne propre. » Un curseur que l’on place différemment si le film possède déjà sa propre bande son ou s’il est totalement muet.
Mardi 7 novembre, au Palais des sports de Grenoble, en compagnie du pianiste et compositeur Roberto Negro, Xavier Machault proposera son interprétation sonore d’un court métrage d’une quinzaine de minutes intitulé En route vers les JO de 68.
Cette projection est le fruit d’un partenariat entre Le Tympan dans l’œil, qui se déroulera du 7 novembre au 1er décembre dans divers équipements culturels de l’agglomération, et les Rencontres Ciné Montagne de Grenoble qui se tiendront du 7 au 11 novembre au Palais des sports de Grenoble.
Xavier Machault, entre sport et musique
« Le film a été monté par Jérémie Chenal à partir de trois films réalisés par Jack Lesage prenant pour sujet la préparation de la ville pour accueillir les Jeux olympiques, la cérémonie d’ouverture et quelques images sportives des JO. Au départ, ces dernières images ne figuraient pas dans le montage mais je souhaitais qu’elles y soient », explique Xavier Machault.
Simple caprice ? Que nenni. Plutôt une façon de réconcilier son passé de patineur de vitesse avec sa carrière actuelle d’artiste. Une seconde vocation qui doit beaucoup, finalement, à l’impossible poursuite de la première suite à une fracture de la clavicule.
« Travailler sur ce film est aussi une manière de faire un pas dans le monde de mon père. Il est vice-président du Club alpin de Grenoble ! », confie-t-il. S’ajoutent donc les attentes du père à la fierté de nombreux Grenoblois d’avoir accueilli les JO en 1968.
Bande son en cours de création
Pas trop de pression ? « Si ! C’est vrai que ce sont des images assez classiques dans l’esprit des Grenoblois. Il faut donc que je réussisse à servir ces images-là tout en prenant du recul par rapport à elles. »
À l’heure où nous le rencontrons, le trentenaire est en train de plancher sur la création de sa bande son mais il avance tout de même quelques pistes. « Pour ouvrir, il y aura une chanson du violoncelliste et chanteur Greg Gilg. Je travaille aussi à un montage avec des voix de journalistes, le discours de De Gaulle et des effets de matières textuelles.
Roberto Negro sera, par ailleurs, au clavier et aux machines. « Et moi, a priori, si tout va bien, je reprends la guitare, ce que je n’ai pas fait sur une scène depuis douze ans ! » Décidément, beaucoup de pression pour le jeune homme qui, n’en doutons pas, saura faire face.
Adèle Duminy
Infos pratiques
Du 7 novembre au 1er décembre
– sept propositions de ciné-concert
– des créations de ciné-concert originales avec des musiciens locaux
– une programmation pour le jeune public
– des actions pédagogiques et des séances scolaires
– des rencontres avec les artistes