L’Insee dresse le bilan de la participation en Auvergne-Rhône-Alpes pour les quatre tours de l’élection présidentielle et des élections législatives de 2017. L’Institut national de la statistique et des études économiques note une progression du vote intermittent, tandis que les électeurs assidus se font de plus en plus rares.
À l’image de la tendance nationale, le vote dit “intermittent” est devenu majoritaire dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, à l’occasion des élections présidentielle et législatives de 2017. C’est la conclusion de l’Insee, à partir d’une enquête effectuée sur 4 400 personnes, réparties dans 366 communes de la région.
En 2017, 51,9 % des électeurs ont voté de manière intermittente, soit « entre une et trois fois », détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques. Un comportement qui devient donc majoritaire, alors que les électeurs intermittents n’étaient que 43 % en 2012. La progression s’observe dans toutes les tranches d’âge ou catégories sociales.
22,8 % de la population régionale n’a pas fait entendre sa voix
Sans surprise, la présidentielle reste l’élection la plus à même de mobiliser les électeurs. En Auvergne-Rhône-Alpes, 86,1 % des inscrits ont voté au moins une fois pour ce scrutin, contre seulement 58,4 % pour les législatives. Et la tendance à l’intermittence se révèle à nouveau. Si 72,3 % des inscrits ont voté aux deux tours de l’élection présidentielle, seuls 38,5 % se sont déplacés pour les deux dimanches des législatives.
Des chiffres qui mettent en relief l’ampleur de l’abstention. Lors des deux scrutins, 12,9 % des électeurs d’Auvergne-Rhône-Alpes se sont abstenus systématiquement. Une tendance légèrement plus basse que la moyenne nationale. Si l’on tient compte des non-inscrits, c’est même 22,8 % de la population régionale en âge de voter qui n’a pas fait valoir sa voix.
Les votants “assidus” sont pour leur part bien minoritaires : seuls 35,2 % des inscrits sont allés voter à quatre reprises. Le profil de l’électeur assidu ? Les seniors – 40 et 50 % des inscrits entre 50 et 79 ans ont voté de manière systématique – et les personnes diplômées ou bien insérées professionnellement. Le sexe des personnes influe peu sur les tendances, mais le niveau de participation est plus élevé chez les personnes en couple.