La préfecture de l’Isère maintient le département en état d’alerte sécheresse pour les eaux souterraines comme superficielles. Les pluies du début du mois de septembre n’ont en effet pas permis de relever le niveau des nappes, après un hiver sec et des épisodes de canicules estivales.
La préfecture de l’Isère annonce maintenir le département en état d’alerte sécheresse pour les eaux souterraines comme les eaux superficielles. Les nappes phréatiques présentent en effet des niveaux très bas pour la saison. Et même « alarmant » pour celui de la nappe Bièvre-Liers-Valloire, placée en alerte renforcée.
« L’hiver a été particulièrement sec, ce qui a affecté considérablement les eaux superficielles et souterraines. Cet été a été chaud et relativement pluvieux : des périodes de canicules et d’averses se sont succédé. L’alternance rapide de ces phénomènes météorologiques, cumulé à un hiver sec, a abouti à une dégradation des niveaux des eaux superficielles et souterraines », expliquent les services de l’État.
Les pluies et les températures fraîches du début de mois de septembre, pourtant abondantes, n’ont pas suffi à améliorer la situation. Niveaux et débits des cours d’eau sont en-dessous des moyennes saisonnières. « Certains tronçons sont à sec, ce qui met à mal la vie aquatique », indique encore la préfecture. Et Météo-France n’annonce pas de « pluies significatives » pour les semaines à venir.
Restrictions pour le public, les agriculteurs et les industriels
La préfecture insiste ainsi auprès du public : « Chaque citoyen et chaque usager se doit d’être vigilant et faire preuve de civisme dans sa consommation quotidienne d’eau pour éviter de porter atteinte à la ressource en eau et aux milieux aquatiques, biens précieux pour tous les usagers. »
La situation d’alerte sécheresse entraîne notamment les restrictions suivantes : le lavage des voitures hors stations professionnelles équipées de lances haute presse ou de système de recyclage de l’eau est interdit. De même que l’arrosage des pelouses, des espaces verts publics et privés ou des jardins d’agréments, de 6 heures à 20 heures. Interdit toujours : le remplissage des piscines à usage privé de plus de 5 m3.
Des restrictions s’imposent également à l’agriculture (baisse de 15 ou 30 % des prélèvements agricoles autorisés pour l’irrigation) et l’industrie, avec la mise en place du plan d’économie d’eau des industriels. « Une attention particulière des agriculteurs et des industriels est recommandée sur les prélèvements d’eau et les rejets dans le milieu naturel », indique encore la préfecture.
FM