En Isère, les attaques attribuées aux loups ces derniers mois, notamment du côté de Gresse-en-Vercors, font monter au créneau éleveurs et élus. A tel point que la communauté de communes du Trièves a, ce printemps, voté une motion demandant un prélèvement de meute, qu’elle a adressée à Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement.
Alors que Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a rehaussé de 28 à 30 le nombre de loups à abattre d’ici le 30 juin et va mettre en consultation un projet de texte donnant la possibilité d’en tuer jusqu’à 40 l’année prochaine, la tension monte dans les massifs. En particulier dans le Vercors, le Trièves mais aussi les Chambarans, où la présence accrue du loup n’est pas sans dommages.
Depuis le début de l’année 2017, les services de la direction départementale des territoires (DDT) ont comptabilisé 28 attaques indemnisées attribuées au loup et 118 animaux tués ou blessés.
C’est moins qu’en 2016. Sur la même période, de département avait dénombré 29 attaques et 159 animaux indemnisés. Mais c’est plus que les années précédentes.
En 2015, les 18 attaques recensées avaient fait 78 victimes et en 2014, ce sont 9 attaques qui avaient été comptabilisés pour 26 animaux tués ou blessés. Mais si 2017 marque un répit, dans les alpages, éleveurs et élus se disent à bout.
Vers un protocole d’effarouchement
Conviés le 3 juillet autour de la table par le préfet de l’Isère, les élus du Vercors, du Trièves et des Chambarans ont redit leur inquiétude et réclamé une évaluation nationale et européenne sur le loup. Le représentant de l’État a tenu à se montrer rassurant à leur égard, en attendant le décret ministériel et la concertation annoncée début 2018 avec les éleveurs et les ONG pour mettre en place un plan sur les quatre années à venir.
Outre les traditionnelles mesures d’indemnisation des victimes et de protection des troupeaux, qui constituent la « réponse la plus urgente face aux attaques », soulignent les services de l’État dans un communiqué, « un protocole d’effarouchement, rédigé par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) sera très prochainement signé par le préfet ». Mesures qui en général ouvrent la voie aux tirs de prélèvement.
PC