« Une injustice de classe ». C’est ce que redoute la sénatrice de l’Isère Annie David, dans un communiqué qui dénonce avec virulence la décision du Parquet de Paris de requérir la fin des investigations pour une vingtaine d’affaires liées à l’amiante. Une prise de position « intolérable », estime la sénatrice communiste.
Pour Annie David, « une telle décision […] conduirait purement et simplement à un non-lieu pour les entreprises, qui se verraient ainsi exonérées de toute responsabilité dans l’empoisonnement des salarié.e.s ! » Et empêcherait ainsi, ajoute-t-elle, les salariés malades de faire valoir leurs droits à réparation et indemnisation.
Des dossiers “amiante” aussi en Isère
La sénatrice rappelle que la question de l’amiante est également une réalité en Isère : « C’est un fléau que nous connaissons bien dans notre département où plusieurs dossiers “amiante” sont ouverts et où des salarié.e.s se battent pour leurs droits. » C’est le cas du Comité action prévenir et réparer Nord-Isère (Caper), qui défend notamment les salariés de la plateforme chimique de Roussillon, reconnue “site amiante” par la justice en 2016.
Annie David juge enfin que la position du Parquet « pourrait entraîner de nombreuses décisions du même type concernant d’autres produits », alors que « plus de 2 millions de salarié.e.s sont aujourd’hui exposés à des produits cancérogènes ». Et la sénatrice d’exiger de « véritables protections dans l’entreprise », et non « l’impunité pour les industriels alors que les salarié.e.s sont mis en danger au nom du profit ! »