Le président de La Métro, Christophe Ferrari, l’avait clairement fait savoir au soir des résultats du second tour des élections législatives : Fabrice Hugelé, le vice-président de Grenoble Alpes-Métropole en charge de l’économie, de l’industrie, du tourisme et de l’attractivité du territoire allait devoir laisser sa place. C’est chose faite, actée dans un communiqué envoyé ce jeudi 29 juin : le maire de Seyssins laisse sa délégation mais conserve néanmoins son siège de conseiller métropolitain.
Réponse du berger à la bergère ? Dans les rangs socialistes, c’est peu dire que l’on n’a pas digéré et la trahison et la manière de faire.
Celui qui était le suppléant, socialiste, de Marie-Noëlle Battistel, avait planté la députée sortante en pleine campagne pour devenir macroniste et rejoindre les rangs de La République en marche (LREM), postulant du même coup au siège de député sur la 4e circonscription.
Exclu du PS, il avait finalement été battu au second tour par Marie-Noëlle Battistel, et été seul marcheur en Isère à ne pas accéder au second tour…
« Je reste mobilisé […] aux côtés du président Christophe Ferrari »
Fabrice Hugelé quitte donc son siège de vice-président mais, visiblement ravisé, pas l’hémicycle métropolitain. « La période politique récente m’a conduit à prendre de la distance à l’égard du projet porté par le parti socialiste pour les présidentielles et, par incidence, à l’égard du collectif métropolitain », s’en explique-t-il dans un communiqué. « Dans le même temps, il m’importe que prévale l’intérêt de la Métropole, du territoire et de ses habitants. En ce sens, je reste mobilisé, comme je l’ai toujours été, au service des engagements forts du contrat de majorité en matière de développement économique et d’attractivité et aux côtés du président Christophe Ferrari. »
Une fois les défaites digérées, la probabilité de voir se constituer un groupe LREM devrait rebattre des cartes à la rentrée. « Je mettrai à profit la trêve estivale pour consulter les différentes sensibilités politiques représentées au sein du Conseil métropolitain, dans leur diversité et proposerai un collectif renouvelé à la rentrée », a précisé dans la foulée Christophe Ferrari.
PC