Le feu qui, lundi 19 juin, a pris sur la toiture d’un bâtiment de la zone nucléaire de l’unité de production n°5 de la centrale nucléaire du Bugey dans l’Ain, est d’après EDF, l’exploitant de la centrale, dû à des travaux de réfection de la toiture. Il se serait déclaré alors que des ouvriers travaillaient au chalumeau pour réparer des problèmes d’isolation.
Comme le veut la procédure, le plan d’urgence interne a été déclenché et le personnel regroupé avant que les équipes d’intervention de la centrale dans un premier temps, puis les pompiers ne parviennent à circonscrire le sinistre. Lequel n’a fait aucune victime.
Le bâtiment, proche du réacteur, contient des systèmes électriques qui permettent son fonctionnement mais pas de combustible nucléaire, a confirmé l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Laquelle a classé l’incident au niveau zéro de son échelle de gravité (qui compte sept grades). Aucun rejet sur l’environnement n’a été constaté et aucune radioactivité n’a été détectée autour du site. La zone concernée reste toutefois sous surveillance.
Un réacteur étroitement surveillé par l’ASN
Des inspecteurs de la division de Lyon de l’ASN se rendront sur les lieux ce mardi 20 juin afin d’examiner la gestion par EDF de l’événement et de ses suites. Car le réacteur est étroitement surveillé par le gendarme du nucléaire. En cause ? Des défauts d’étanchéité affectant l’enceinte de confinement de ce réacteur.
Un taux de fuite de substances radioactives élevé de l’enceinte de confinement du réacteur avait été observé à l’occasion de la troisième visite décennale en 2011. L’ASN avait alors prescrit, par décision du 23 décembre 2014, la réalisation d’une nouvelle épreuve de l’enceinte du réacteur.
Depuis le 27 août 2015, l’unité de production n° 5 est à l’arrêt, le temps qu’EDF mette en œuvre les prescriptions imposées par l’ASN. Son combustible est déchargé et entreposé dans la piscine de stockage du réacteur.
PC