FOCUS - Un peu plus d'une semaine après l'expulsion du camp Valmy par les CRS, près de 180 demandeurs d'asile sont toujours hébergés dans les deux gymnases (Alphonse Daudet et la Houille Blanche) réquisitionnés par la préfecture. Une situation qui pourrait bientôt se décanter avec leur transfert dans des centres d'accueil.
Rassemblés ce vendredi 2 juin dès 8 heures devant le gymnase de la Houille Blanche pour exiger un relogement pérenne, les collectifs de soutien aux migrants ont appris la nouvelle avec soulagement. La quasi-totalité des familles évacuées du camp Valmy le 24 mai dernier devraient être relogées prochainement dans des Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada), répartis sur l'ensemble du territoire national, a assuré le directeur de l'Arepi, Association régionale pour l'insertion, chargée de gérer ce dispositif d'accueil. Prudence et vigilance restent toutefois de mise parmi les militants.
Pour rappel, la préfecture de l'Isère lançait, mercredi 24 mai, une opération d'envergure – 21 fourgons de CRS et une centaine de policiers mobilisés – pour évacuer le camp Valmy, occupé depuis la mi-février par des demandeurs d'asile.
Situé dans le parc éponyme, derrière le Stade des Alpes, ce campement de fortune accueillait alors près de 180 migrants. Pour la plupart des familles originaires des Balkans (Albanais, Serbes, Kosovars, Macédoniens) mais aussi quelques Africains (Guinéens, Congolais, Ivoiriens).
Tous ont ensuite été conduits en minibus et répartis pour moitié entre deux gymnases grenoblois réquisitionnés par la préfecture : Alphonse Daudet, dans le quartier Capuche/Alliés, et la Houille Blanche, aux Eaux-Claires. Un dispositif en principe provisoire, en attendant l'examen des situations individuelles et la recherche de solutions de relogement plus satisfaisantes.
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