L’association de protection de la nature Le Pic Vert réclame une suspension de toutes les opérations de brûlage de végétation en Isère. Une demande adressée aux maires du département pour des raisons de sécurité et de salubrité publique.
Cette réclamation fait suite à de nombreuses opérations d’incinération encore pratiquées alors que le département connaît un printemps très sec. L’association estime que celles-ci se font sans penser aucunement à la qualité de l’air et au risque encouru par les personnes et leurs biens.
Concrètement, depuis mi-mars, Le Pic Vert a comptabilisé quatre opérations de brûlage de végétation qui ont nécessité l’intervention de sapeurs-pompiers : le 16 mars à La Murette dans le vallon du Gard au sud du village, le 17 mars à Saint-Aupre où deux hectares d’un marais ont brûlé (intervention de 40 pompiers, le 18 mars à Voiron au lieu-dit le Mollard, et le 18 avril à Beaucroissant sous le col de Parménie (intervention de 50 pompiers en plus d’un hélicoptère supervisant l’action).
Un problème de législation
Pourtant, un arrêté préfectoral datant du 12 mai 2016 interdit le brûlage de déchets végétaux de manière systématique pour toutes les communes appartenant au périmètre défini par le plan de protection de l’atmosphère de la région grenobloise.
Voilà pourquoi Le Pic Vert appelle les maires isérois à prendre un arrêté municipal interrompant toutes les opérations d’incinération sur leur territoire communal. Et ce, même pour des opérations qui auraient reçu une autorisation préfectorale, comme le prévoit l’article 3 de l’arrêté préfectoral du 12 mai 2016. En complément, l’association implore aussi le préfet de l’Isère de faire réellement appliquer ce fameux traité.
Ce n’est pas tout puisqu’elle invite également les citoyens pour qui l’environnement et la qualité de l’air sont primordiaux à se lancer dans l’aventure. Comment ? En communiquant toute constatation de brûlage de déchets sur le site participatif conduit par la Frapna.
TG