Même politique, l’affichage sauvage peut coûter cher. Dans une lettre adressée aux mouvements politiques, le maire de Grenoble Éric Piolle rappelle ainsi les règles d’affichage public en rigueur et les amendes encourues par les contrevenants.
« Lors des périodes électorales, les services municipaux de la Ville de Grenoble constatent régulièrement que plusieurs mouvements politiques mènent des campagnes importantes de communication sur la commune », indique Eric Piolle. Si l’affirmation a tout du truisme, elle n’en pose pas moins la question des modalités d’affichage.
Publicité interdite sur les supports urbains
La municipalité rappelle ainsi plusieurs points. Tout d’abord, « la publicité est interdite en agglomération » sur des supports urbains tels que les poteaux électriques, les installations d’éclairage public ou encore les murs des cimetières ou des jardins publics. L’affichage sur des immeubles est également prohibé sans autorisation écrite du propriétaire.
Pour résumer, « nul ne peut, sans autorisation, placer des affiches publicitaires aux emplacements autres que ceux réservés à cet usage », précise le courrier en citant le règlement général de voirie de la Ville.
Marchés autorisés pour les tracts, mais interdits aux sectes
En second lieu, la municipalité stipule que la distribution de tracts et de prospectus est autorisée à proximité des marchés. À condition toutefois « de ne pas créer de trouble à l’ordre public » et « de ne pas créer d’attroupement, ni de gêne à la circulation autour et dans le périmètre du marché ».
Enfin, la lettre indique l’interdiction « d’installer des étals en vue de la commercialisation ou de la diffusion de documents émanant d’organisation à caractère sectaire ». « Toute activité de prosélytisme sous quelque forme que ce soit, notamment par des échanges verbaux ou par l’intermédiaire de matériel sonore, est strictement interdite. »
De 20 à 40 euros d’amende par affiche ou autocollant
Éric Piolle termine son courrier en faisant mention du montant des amendes décidé durant la séance du conseil municipal du 19 décembre 2016. Des sommes de 20 euros l’unité pour une « publicité fixée ou accrochée à un support », 30 euros l’unité pour un autocollant, et 40 euros pour une « publicité collée ou dessinée sur un support ».
Les Républicains avaient déjà été tancés par la municipalité en 2015 après la prolifération d’autocollants « Piolle ça suffit » sur Grenoble. En 2013, c’est le journal Le Postillon qui s’était vu reprocher par la précédente majorité municipale l’utilisation du mobilier urbain de la ville pour ses affichages.