Laurent Wauquiez, le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes a annoncé vendredi 31 mars au soir qu’il portait plainte pour dénonciation calomnieuse à l’encontre du conseiller régional d’opposition Stéphane Gemmani (groupe Socialistes, Démocrates, Ecologistes et Apparentés), ce dernier l’ayant accusé de détournement de fonds publics.
Accusé par l’élu isérois d’avoir utilisé les deniers publics à des fins de propagande électorale lors d’un voyage en Chine en février dernier – sur la base de deux articles parus successivement dans Le Canard enchaîné puis L’Express –, Laurent Wauquiez a décidé de contre-attaquer.
En cause ? Une soirée de soutien et un appel aux dons organisés le 13 février pour la campagne de François Fillon dans les locaux de l’hôtel où Laurent Wauquiez séjournait et auxquels le président de Région ne cachait pas avoir participé.
Des accusations qui, d’après le site d’informations Rue89, avaient conduit le parquet de Lyon à ouvrir une enquête préliminaire fin février à l’encontre de Laurent Wauquiez pour détournement de fonds publics.
La Région n’aurait pas déboursé un euro
Qui a payé pour cette soirée ? D’après les premières pièces saisies par la police judiciaire et que Le Figaro a pu consulter, la Région n’aurait pas déboursé un euro, l’addition restant à la charge de chacun des participants à cette soirée.
« Chacun des participants à cette réunion privée qui s’est déroulée après 22h00 a d’ailleurs payé son écot et financé sa part, de sorte que la question de son financement extérieur relève de la pure spéculation », répond Laurent Wauquiez dans un communiqué.
Une « grossière manipulation politicienne », selon Laurent Wauquiez
Stéphane Gemmani pointait dans son blog « un mélange des genres entre l’intérêt général de la Région et les intérêts particuliers et partisans de la campagne du candidat Fillon ». Laurent Wauquiez y voit une « grossière manipulation politicienne mettant en cause (son) honneur et (son) intégrité ».
« En jetant le discrédit sur l’action politique, M. Gemmani s’abaisse un peu plus, restant bien éloigné des dossiers de fond portés par l’assemblée régionale et des préoccupations des habitants d’Auvergne – Rhône-Alpes. Sous le prétexte de moraliser la vie publique, M. Gemmani inscrit le débat public à son plus bas niveau « , assène le président de région.
PC