Après le déblocage par les forces de l’ordre du site d’Athanor, où se trouve l’incinérateur de l’agglomération, celui-ci est de nouveau bloqué en attendant une réunion ce lundi 27 mars. Le ramassage des ordures ménagères est toutefois en partie assuré, notamment pour les établissements sensibles.
« Les agents ont tous des familles, mais ils sont partis pour faire deux, trois semaines de grève. Ils sont d’accord pour faire des sacrifices. » Suite aux négociations non abouties de jeudi, la grève se poursuit. Les quatre sites techniques de la collectivité – Eybens, Fontaine, Meylan et Vizille – qui stockent les bennes à ordures sont toujours bloqués.
Pour Jean-Philippe Garrido, secrétaire général de Force ouvrière, « tant que les négociations ne seront pas entamées et qu’on n’aura pas réussi à poser sur la table les revendications salariales de manière concrète, on ne bougera pas ». Par un communiqué, la Métropole annonce que toutes les organisations syndicales « ont été conviées à une réunion de travail dès le 27 mars prochain » et ce afin de « réinterroger l’agenda précédemment négocié avec les partenaires sociaux, auquel figure nombre des revendications du conflit en cours ».
« La Métropole a pris ses responsabilités »
Afin d’assurer un service minimum du ramassage, « la Métropole a pris ses responsabilités en faisant appel à des renforts, actuellement déployés ». Des renforts sur lesquels la collectivité n’a pas souhaité communiquer davantage. « Ils font venir des camions d’autres départements qui font la collecte et vont à Athanor, affirme Jean-Philippe Garrido, qui met en garde : « Il n’y a aucun camion qui va rentrer, à l’exception des déchets médicaux. »
Afin de sécuriser les sites, la Métropole aurait aussi engagé des agents de sécurité. De quoi énerver le secrétaire général de FO : « La collectivité préfère payer des fortunes […] L’augmentation des agents y était largement. » La collectivité justifie ce choix par la volonté de « ne pas faire peser les conséquences du conflit social en cours sur les agents empêchés de travailler ».
Un argument réfuté par le syndicaliste qui affirme qu’après avoir assisté à ces bras de fer sur le terrain, des collègues auraient déclaré : « On est solidaires avec nos collègues, nous on ne part pas. »
AMar