À l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, l’association Osez le féminisme appelle à travers sa section iséroise à la grève sur tous les lieux de travail ce mercredi 8 mars à 15 h 40. Un appel à la lutte pour marquer « une journée qui ne se fête pas par un cadeau ou une distribution de fleurs » et pour refuser le travail gratuit et exiger l’égalité professionnelle.
Osez le féminisme donne ainsi rendez-vous aux habitants de Grenoble place Félix-Poulat ce mercredi 8 mars à 15 h 40 pour une manifestation dans le centre-ville de Grenoble qui se terminera devant le Conseil départemental.
« L’année 2017 n’offre pas de répit pour toutes celles et ceux qui œuvrent à plus d’égalité et de justice sociale », constate amèrement l’association Osez le féminisme.
« Les élections aux États-Unis ou dans différents pays européens, la dépénalisation des violences domestiques en Russie, les violences que subissent les femmes migrantes… Autant de signes inquiétants pour les droits des femmes, pour les droits des populations qui fuient les guerres, la tyrannie, pour celles qui subissent la lesbophobie ou tout simplement la misère », s’inquiète l’association féministe.
Des choix révélateurs de positions conservatrices
L’association se dit également préoccupée par le contexte social et politique actuel, en réaction à la manière dont sont passées dernièrement des lois très controversées comme les lois travail, Macron, Rebsamen… Mais aussi par la répression du mouvement social et la « banalisation des idées de l’extrême droite ». Des raisons plus que suffisantes pour que « nos organisations syndicales et féministes s’allient pour contrer leur propagande mensongère et les reculs sociaux pour les salarié(e)s, chômeurs et chômeuses, précaires, étudiant(e)s et retraité(e)s », estime Osez le féminisme.
En Isère, les militantes expriment « leur grande colère depuis la fermeture du Centre d’information des droits des femmes et des familles (CIDFF) ». Colère à laquelle s’ajoutent, au niveau de la Région, la remise en cause du Pass contraception et le risque de voir disparaître les festivals de cinéma LGBTQI+. « Autant de choix politiques révélateurs des positions conservatrices de certains exécutifs », souligne l’association.
L’égalité femmes-hommes participe du progrès social
Les militantes d’Osez le féminisme restent sur leurs gardes et invitent à une grande vigilance. Ne serait-ce que sur l’annonce des coupes budgétaires dont pâtissent les structures militantes pour les droits des femmes, l’accès à la santé et à l’information… « Nous ne laisserons pas les discours conservateurs s’immiscer au cœur des solidarités », préviennent, combatives, les militantes.
« L’égalité entre les femmes et les hommes est pour nous incontournable parce qu’elle participe du progrès social. Des mesures ambitieuses avec des moyens dédiés doivent être mises en œuvre de façon urgente. Des mobilisations d’ampleur, combatives et solidaires nous permettront de les imposer », conclut le communiqué d’Osez le féminisme.
JK