Impulsée par la Direction générale de la police nationale (DGPN), la réorganisation de la Circonscription de sécurité publique (CSP) de Grenoble est effective depuis le 16 janvier 2017. Cette refonte s’articule autour de trois missions principales : l’intervention et l’assistance sur la voie publique, l’investigation et enfin le renseignement, lequel n’est pas touché par la réforme, contrairement aux deux premières missions.
Au nombre de ces remaniements, celui qui concerne l’intervention et l’assistance sur la voie publique, la mission de la police qui offre le plus de visibilité aux citoyens. Les objectifs visés ? Augmenter le nombre de patrouilles et optimiser autant que faire se peut le maillage du territoire de la circonscription. Il a ainsi été décidé de réunir les groupes de voie publique sud et nord au sein d’une seule et même unité dénommée « Groupe de sécurité de proximité » (GSP).
« L’ensemble des fonctionnaires de cette unité sont compétents sur l’intégralité de la CSP de Grenoble, c’est-à-dire sur les communes de Grenoble, Saint-Martin‑d’Hères, Échirolles, Fontaine, Gières, Saint-Martin-le-Vinoux et La Tronche », précise le communiqué de la préfecture de l’Isère.
Assurer une meilleure couverture territoriale
Quant à la mission d’investigation, moins visible, discrétion oblige, elle se retrouve désormais entièrement pilotée par la Sûreté départementale, indiquent les services de la préfecture. Pour autant, les Groupes d’appui judiciaires (GAJ) des cinq implantations territoriales que sont le commissariat central de Grenoble, les bureaux de police d’Échirolles, de Saint-Martin-d’Hères, de l’Arlequin et de Fontaine, restent chargés du « judiciaire de proximité ». Notamment les prises de plaintes et le traitement des enquêtes simples, ou « toute tache ne nécessitant, la préfecture l’affirme, que peu d’investigations. »
Cependant, la préfecture de l’Isère se veut rassurante. « Cette réforme n’a pas pour effet de réduire les effectifs de la CSP de Grenoble mais d’assurer une meilleure couverture territoriale de la circonscription. Cette réorganisation de la DDSP de l’Isère doit permettre de confirmer la baisse des chiffres de la délinquance connue en 2016 », tient-elle à préciser.
Une stratégie globale de sécurité dans l’agglomération
Le préfet de l’Isère tient, par ailleurs, à rappeler que les renforts annoncés par le ministre de l’Intérieur sont désormais effectifs et opérationnels. Pas moins de 38 gendarmes et 40 policiers sont arrivés en Isère tout au long de l’année. La brigade spécialisée de terrain (BST), la brigade anti-criminalité (Bac), les renseignements territoriaux, la sécurité intérieure ou encore le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie ont ainsi, entre autres, pu voir leurs contingents augmenter en 2016.
Parallèlement à ces renforts, la préfecture annonce la mise en place d’une « stratégie globale de sécurité » dans l’agglomération grenobloise, notamment avec le renforcement des partenariats entre les différents services de l’État, mais aussi avec les acteurs locaux, élus, bailleurs et associations.
« Un important travail de coopération et de coordination a été réalisé afin de favoriser l’échange d’informations entre tous les services concernés, ainsi qu’en témoignent les nombreuses conventions passées entre les polices municipales et la police ou la gendarmerie nationales, la mise à disposition d’armes pour les communes qui le souhaitent, le financement de gilets de protection et l’interopérabilité des réseaux de communication », explique la préfecture.