Il y a près d’un an s’éteignait Simone Lagrange, ancienne résistante déportée à Auswhwitz, témoin clé lors du procès de Klaus Barbie. Une soirée en hommage à sa mémoire est organisée jeudi 2 février à 18 h 30 au Palais du parlement, place Saint-André à Grenoble.
C’est dans le cadre de ses Jeudis du parlement que le Musée de la Résistance et de la déportation de l’Isère projettera le film Moi, petite fille de 13 ans : Simone Lagrange témoigne d’Auschwitz. Un récit qui « confronte le spectateur à la question insondable de l’inhumanité d’Auschwitz et à celle de l’énergie vitale du sujet qui maintient l’humanité », décrit le Musée.
Seront présents Martine Kohly, vice-présidente du Département en charge notamment du devoir de mémoire, la réalisatrice du film Élisabeth Coronel, ainsi qu’Hervé Lagrange, l’un des fils de Simone Lagrange, président de l’Amicale des anciens déportés d’Auschwitz-Birkenau et des camps de Haute-Silésie.
Une école Simone Lagrange dans le quartier Jean Macé en 2018
Née Simy Kadosche en 1930 à Saint-Fons (Rhône), Simone Lagrange a connu la torture et la déportation dans le camp d’Auschwitz, où son père Simon a été abattu sous ses yeux. Elle a passé sa vie à témoigner sur les atrocités nazies, et a compté parmi les témoins d’importance durant le procès Barbie de 1987. Décédée le 17 février 2016 à La Tronche, elle a été inhumée à Poisat.
Un deuxième hommage lui sera rendu par la ville de Grenoble le 16 février 2017. La municipalité souhaite également que la future école du quartier Jean Macé, qui doit ouvrir en 2018, porte le nom de Simone Lagrange. La proposition sera soumise aux votes lors du conseil municipal du 6 février.