REPORTAGE VIDÉO – Éric Piolle, le maire de Grenoble a présenté ses vœux aux Grenoblois lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’Ancien musée de peinture de la place de Verdun, ce samedi 28 janvier. L’occasion pour l’élu de lancer la Biennale de Grenoble qui se déroulera du 9 et 12 mars sur le thème des villes en transition. Le public a pu en découvrir le programme au cours de cette soirée.
« Nous sommes dans une période évidemment troublée, au niveau international mais aussi en France et en Allemagne où il y aura des élections incertaines. Dans ce temps-là, certains candidats de droite, Fillon notamment, disent que la puissance publique est un problème. Au contraire, nous croyons que la puissance publique est une puissance d’avenir qui facilite et qui peut faire émerger. » C’est notamment en ces termes qu’Éric Piolle s’est adressé aux nombreux Grenoblois qui se sont rendus à l’Ancien musée de peinture de la Place de Verdun pour la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du maire de Grenoble.
La Biennale : « l’occasion d’accueillir des initiatives qui viennent d’ailleurs »
Les vœux du maire, mais pas seulement puisque le public a pu découvrir à cette occasion le programme de la Biennale de Grenoble « Villes en transition » ainsi que les différentes expositions organisées dans l’aile nord du bâtiment par la Plateforme, le centre d’information grenoblois sur les projets urbains.
Retour en images sur quelques-uns des moments qui ont ponctué cette soirée… de transition
Reportage Joël Kermabon
« La Biennale des villes en transition sera l’occasion d’accueillir des initiatives qui viennent d’ailleurs, d’en tirer le meilleur, de tirer des leçons de ce qui a été tenté, autant des échecs que des succès… », a expliqué Éric Piolle. De fait, c’est plus d’une douzaine de villes qui partageront leur expérience en matière d’actions publiques.
Sur le plan social avec les solidarités émergentes, la co-construction, la démocratie participative ou bien encore les nouvelles formes de travail. Mais aussi sur les aspects environnementaux, à travers les expériences de végétalisation, de bio-urbanisme, de gestion des déchets, de modes de vie et de production décarbonés… Au nombre de ces villes : Essen en Allemagne, Villeray au Québec, Guadalajara au Mexique…
Qui aurait pu mieux présenter la Biennale des villes en transition que le fondateur du réseau éponyme Rob Hopkins ? Ce dernier avait été invité par la Ville pour animer, plus tôt dans l’après-midi, une conférence à l’Hôtel de Ville sur la thématique « Du village à la métropole : quelle échelle pour la transition ? »
« Maintenant, dans plus de cinquante pays, il y a des gens qui réinventent leur économie, leur système alimentaire […] et c’est incroyable de voir tout ce que ces gens ont pu faire ! », s’est enthousiasmé au micro l’enseignant en permaculture. Et de poursuivre. « C’est vrai qu’il y a des périodes comme celle-ci où l’on a l’impression de n’avoir aucun pouvoir et aucune capacité à influer sur les choses mais je vois combien elles peuvent changer rapidement lorsque le déclic s’est opéré », a affirmé avec conviction Rob Hopkins.
Éric Piolle : « Oui, nous allons passer de 198 à 192 bibliothécaires… »
La soirée s’est bien déroulée, bien que perturbée quelques instants lors du discours d’Éric Piolle par les slogans émanant de porteurs d’une bannière où était inscrit « Nos vœux : un arrêté anti-expulsions ». Ce qui n’a pas empêché le maire, en réaction aux quelques huées et sifflets qui ont accompagné la fin de son discours, de faire une mise au point.
« Oui effectivement, nous allons passer de 198 à 192 bibliothécaires, oui nous perdons effectivement six postes, oui nous avons perdu un mois de fonctionnement et, malgré ça, je crois que nous pouvons inventer du positif pour avancer ensemble dans un contexte un peu difficile et en en tirant le meilleur pour tous », a‑t-il lancé fermement du haut de la galerie de la bibliothèque du musée.
Suite à quoi les manifestants se sont retirés, tout en continuant à lancer leurs slogans. Il était alors temps pour les invités, après la courte intervention de Rob Hopkins, de se retrouver devant les nombreux buffets répartis dans la monumentale bibliothèque afin d’apprécier les petit-fours et breuvages offerts par la Ville.
Joël Kermabon