Le 16 janvier prochain, l’entreprise Ecocis de Voreppe (ex-Vertaris) et ses 58 salariés devraient être fixés sur leur sort. Un seul repreneur, un industriel, est encore en lice pour le rachat de la société installée à Centr” Alp. Il s’agit de la dernière carte pour l’entreprise à la pointe de l’économie circulaire, qui fabrique et commercialise de la pâte à papier à partir de vieux papiers. Les chances s’amenuisent puisque quatre candidats s’étaient tout d’abord présentés… Mais les salariés, au chômage partiel depuis le 21 novembre, veulent garder espoir.
Dans ce dénouement, un point chiffonne. Ce n’est que depuis le 14 décembre que l’entreprise est officiellement à vendre. Pourquoi le tribunal de commerce exige-t-il une telle réactivité, alors que la survie de l’entreprise est en jeu ? « Ce repreneur, un industriel n’aura pas eu beaucoup de temps pour se préparer », regrette Bruno Vignot, délégué syndical CGT, amer.
« Et encore, lors de l’audience du 14 décembre dernier, nous avons convaincu le tribunal de commerce de reporter la date butoir de quelques jours », poursuit-il. L’explication est simple : Springwater Capital, l’ex-patron, n’a consenti à couvrir les frais de l’usine que jusqu’à mi-janvier. Celui même qui est accusé d’avoir fait mourir la société à petit feu pendant des mois dicterait-il ainsi encore sa loi ?
Il n’en demeure pas moins incompréhensible que le tribunal de commerce expédie l’affaire aussi brutalement, alors qu’il a mis très longtemps à réagir… Il aura en effet fallu moult alertes des employés, l’arrêt des machines le 29 août dernier, puis la cessation de paiement, le 15 septembre, pour que le tribunal de commerce se décide à se pencher sur le cas d’Ecocis, le 18 octobre dernier…
SC