EN BREF – Après dix ans d’existence et plus de cent numéros dont le dernier, sorti en novembre, le magazine gratuit Captiv cesse de paraître. Sa société éditrice Captiv Press a déposé le bilan le lundi 13 décembre 2016.
En juin 2016, le magazine Captiv fêtait un double anniversaire : d’une part, sa dixième année d’existence, d’autre part, son centième numéro. L’occasion pour ce gratuit de mettre les petits plats dans les grands pour un numéro “collector” qui aura, au final, compté parmi les derniers. L’entreprise Captiv press a en effet déposé son bilan ce lundi 13 décembre.
SARL au capital de 180 000 euros, Captiv Press diffusait son mensuel Captiv à 45 000 exemplaires, distribués dans les boîtes aux lettres de Grenoble et du Grésivaudan. L’entreprise était également éditrice du magazine Captiv Home, distribué dans les agences immobilières, ainsi que de Captiv Décoration. Des magazines qui pouvaient également se lire en ligne.
Des rentrées publicitaires de plus en plus incertaines
Parution généraliste, le magazine Captiv couvrait l’actualité culturelle et sociale, proposait des portraits – d’élus comme d’anonymes –, des rubriques gastronomie, voyage, animaux ou voitures, mais aussi des reportages tels que les récents « dans la peau d’un privé » ou « À bord de Dragon 38 – 1 », l’hélicoptère de la Sécurité civile, respectivement dans les numéros 97 et 98.
Les raisons de ce dépôt de bilan ? Des rentrées publicitaires de plus en plus fluctuantes, une équipe commerciale fragilisée et une recherche infructueuse de repreneurs. Autant d’éléments qui ont au final décidé le directeur, Fabien Cellini, à mettre la clé sous la porte.
Situés à Montbonnot, les locaux occupés par l’entreprise ont déjà été repris par une autre société. Outre deux salariés, une commerciale et le rédacteur en chef, le magazine comptait une rédaction composée d’une équipe de six à huit pigistes* selon les numéros.
La part belle à la concurrence
La fin du magazine laisse à présent la place libre à ses deux concurrents directs, Beaux Quartiers (également en quête de repreneur) et Vivre à Grenoble, création plus récente du Dauphiné libéré qui a sans doute dans une certaine mesure contribué à sa chute.
Le dépôt de bilan et la liquidation laissent par ailleurs planer de gros doutes sur l’issue du concours lancé par le magazine à l’occasion de ses dix ans, proposant à ses lecteurs de remporter un voyage aux Seychelles pour deux personnes. Les huit joueurs encore en lice ont malheureusement bien peu de chance à présent de remporter un jour le précieux aller-retour à destination du soleil… Tout dépend en effet désormais du bon vouloir du liquidateur.
Florent Mathieu
* Dont l’auteur de cet article.