La sécheresse qui sévit depuis le milieu des années soixante expliquerait en grande partie le recul record qu’ont enregistré les glaciers de l’archipel des Kerguelen au cours des dernières décennies.
Ce n’est donc pas tant la hausse des températures que la baisse des précipitations qui fait fondre le plus gros glacier français au rythme d’1 m 50 par an. En quarante ans, celui-ci a perdu 40 % de sa surface. Une sécheresse liée à un déplacement des dépressions se propageant sur l’Océan indien, conséquence du changement climatique et du trou d’ozone, tous deux d’origine anthropique.
Les chercheurs qui ont participé à ces travaux, dont le laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble (LGGE/OSUG, CNRS/UGA), jettent ainsi un pavé dans la mare : si le réchauffement atmosphérique concomitant aux Kerguelen a aggravé le processus, il n’a joué que pour un quart dans la perte de glace de la calotte depuis les années 1960.