REPORTAGE VIDÉO – Le festival de la cour du Vieux temple a investi, depuis le 18 août, la cour de cet ancien cloître jusqu’à ce samedi 27 août. Pas de grands changement à l’occasion de cette seizième édition. Restée fidèle à une formule largement éprouvée, l’association éponyme organisatrice a, une nouvelle fois, concocté un événement convivial et éclectique dans ses choix artistiques. Retour sur le dernier festival des vacances à Grenoble.
Les lierres qui envahissent les façades de la vénérable cour Marcel Reymond – plus connue sous le nom de cour du Vieux temple – confèrent un cachet tout particulier au dernier festival de l’été grenoblois.
Un théâtre de verdure tout à fait dans la tonalité de la 16e édition du Festival de la cour du Vieux temple, qui s’y déroule depuis le 18 août et s’achève ce samedi 27 août.
Un décor presque idéal pour un événement où se côtoient tantôt avec bonheur, tantôt de manière inégale des esthétiques artistiques aussi diverses que le théâtre, la danse, la musique, le cabaret… Dix soirées de spectacles et de convivialité où la météo s’est montrée une seule fois capricieuse, occasionnant un repli stratégique sur la salle Olivier Messiaen.
Retour en images !
Reportage Joël Kermabon
Une fréquentation satisfaisante
« Le festival, ce sont seize spectacles différents qu’il a fallu chercher et trouver », explique Claude Romanet, le directeur artistique du festival. Le ton employé, un mélange de satisfaction et de soulagement, illustre bien la difficulté de l’exercice consistant à renouveler, année après année, la programmation. Quoi qu’il en soit, ces efforts ont manifestement porté leurs fruits. C’est du moins l’avis du metteur en scène.
« Du point de vue de la fréquentation, nous sommes un petit peu en-deçà de celle de l’année dernière – de l’ordre de 10 à 15 % – du fait que nous avons démarré durant la semaine du 15 août. La rentrée scolaire ayant été avancée, nous avons été contraints de décaler le festival d’une semaine », expose Claude Romanet. Un avancement qui a aussi provoqué un effet de bord puisqu’à la date du 15 août, beaucoup de vacanciers grenoblois – donc des spectateurs potentiels – n’étaient pas rentrés… et ne pouvaient donc s’y rendre. CQFD.
Cependant, l’optimisme règne. Il reste encore une journée avant la fin du festival et, d’après l’homme de théâtre, les réservations sont en train de remonter. « Je ne désespère pas que, finalement, nous puissions retrouver notre niveau de fréquentation habituel. »
« Le festival renaît un petit peu chaque année, tel le phénix »
Ce n’est d’ailleurs pas que le simple désir de se rassurer qu’exprime Claude Romanet. De la fréquentation dépendent les recettes du festival, qui est autofinancé. Elles proviennent de la buvette et du service de restauration mais aussi de la billetterie. Ajoutez à cela une participation du Conseil départemental et celles de quelques partenaires privés. « Nous ne sommes pas une salle, les enjeux sont différents. Le festival renaît un petit peu chaque année, tel le phénix. Ce sont essentiellement les bénévoles qui le font vivre », explique Chantal Rieux, présidente de l’association Le festival de la cour du Vieux temple.
« Pour ce qui concerne les cachets des compagnies qui assurent les deuxièmes parties de soirées, nous avons un système de co-réalisation – ou de co-organisation – dans lequel nous sommes tous impliqués. Cela nous permet de partager les bénéfices quand il y en a et de continuer tous les ans. Mais il est bien évident que c’est aussi une prise de risques pour ces compagnies et ce d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une compagnie professionnelle », complète la présidente.
Quid de la participation de la ville de Grenoble ? Chantal Rieux ne tarit pas d’éloges. « La municipalité nous met à disposition la cour, les gradins, les fluides et divers matériels. Le tout représente un montant assez considérable. De plus, les services de la mairie nous accompagnent très bien, notamment le service communication », assure-t-elle. Et de conclure, visiblement ravie : « Nous en sommes fort heureux et nous espérons que cela pourra continuer de cette manière-là pour les prochaines éditions. » Qui vivra verra !
Joël Kermabon