FOCUS - La politique culturelle menée par la municipalité Piolle suscite bien des interrogations dans le microcosme grenoblois. Attisées par la baisse des dotations de l'État aux collectivités, les polémiques se succèdent. Et s'affichent jusque dans les colonnes de médias nationaux, faisant office de caisse de résonance à la désillusion de certains acteurs culturels. Dernière en date : un texte collectif publié dans le journal L'Humanité, ce mercredi 20 juillet.
"Non, mais c'est vrai ce que j'ai entendu !? Le Ciel ferme ? Fermer le Ciel pour moi, c'est comme fermer une MJC. Comment diable peut-on avoir l'idée de fermer une MJC de nos jours ? Tu leur as vraiment bien expliqué à la Drac, à la Région, à l’État ? T'as vraiment pas pu faire autrement ?" Celui qui s'adresse dans une truculente lettre ouverte à Éric Piolle, le maire de Grenoble, c'est Xav, "musicien chômeur intermittent du spectacle grenoblois », comme il se définit lui-même.
Une lettre mi-coup de gueule mi-coup de cœur qui, sans tomber dans la critique facile, ne fait pas dans la dentelle. Et qui, sur le fond, interroge quant aux degrés de liberté et aux leviers dont dispose la municipalité Piolle en matières de politique et de projets culturels.
Une municipalité qui, comme d'autres, traverse une période de vaches maigres, contrainte et étranglée qu'elle est – dit-elle – par la baisse des dotations de l'État.
Pour autant, Xav n'est pas le seul à pousser son coup de gueule. D'autres acteurs culturels ont choisi de s'exprimer, de lancer un débat de fond sur le sujet et de questionner les motivations et les choix stratégiques des élus.
Une démarche qui prend une tout autre ampleur quand il s'agit de tribunes ou d'articles publiés dans la presse nationale, largement utilisée par la communication d'Éric Piolle.
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