FOCUS - Après une saison difficile en raison d'un hiver particulièrement doux, les stations françaises misent toujours plus sur l'investissement pour supplanter la concurrence étrangère et éviter l'érosion de la fréquentation. Une logique soutenue par le plan Montagne de la Région mais notamment dénoncée par la Commission internationale pour la protection des Alpes qui propose des solutions alternatives pour préserver davantage l'environnement.
C'est un plan d'action qui prend en compte la "pression foncière" et, dans le même temps, évoque "la nécessité de sauvegarder les paysages ». Les "42 propositions au service de la montagne », faites par la région Auvergne - Rhône-Alpes dans le cadre de la modernisation de la loi Montagne et soutenues par le Département de l'Isère, résoudront-elles la quadrature du cercle ?
Parmi les dix grands objectifs de la Région, citons entre autres l'emploi, l'environnement, le tourisme, le développement de la neige de culture…
Mais comment fait-on concrètement sur le terrain ? Développement économique et préservation de l'environnement sont-ils réellement conciliables ? Comment préserver la nature quand les stations ne rêvent que de continuer à s'étendre, d'augmenter le nombre de lits et les surfaces skiables pour assurer leur croissance ?
"Le développement se fait nécessairement au détriment de la nature !"
Une chose est sûre, cette nouvelle politique montagnarde de la Région inquiète les défenseurs de la nature. À commencer par Alain Boulogne, président de la Cipra France (Commission internationale pour la protection des Alpes). Selon lui, "seule la logique économique est prise en compte alors que, pour rester dans une perspective de développement durable, il faudrait être capable de faire fonctionner ensemble l'humain, donc les emplois, l'économie et l'environnement ».
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 74 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous