DIAPORAMA PHOTO – Plusieurs milliers de personnes se sont réunies, ce jeudi 26 mai à Grenoble, pour une nouvelle journée d’action contre la loi Travail à Grenoble. Un rassemblement qui s’est, une fois encore, accompagné de heurts entre forces de l’ordre et manifestants mais qui s’est distingué des précédents par une certaine créativité.

© Yuliya Ruzhechka – Place Gre’net
Et une mobilisation de plus contre la loi Travail ! La huitième journée nationale de protestation, en réalité. La mobilisation a débuté tôt, ce jeudi 26 mai dans l’agglomération grenobloise, avec le blocage vers 7 heures des voitures en provenance de Lyon, au niveau de la Porte de France. Mais aussi de celles venant de Chambéry aux abords de l’Hôtel de Ville. Si les barrages ont été levés par les forces de l’ordre peu après 8 heures, les problèmes de circulation se sont prolongés jusqu’en milieu de matinée.
Aux alentours de 11 heures, les premiers manifestants sont arrivés rue Félix Poulat pour écouter des syndicalistes en verve. Force est de constater que le recours au 49.3 pour faire adopter la loi El Khomri a réussi à fédérer toute une opposition : ils étaient entre 2000 et 3000 (6.000 selon les syndicats, contre 1.300 selon la police) à s’être réunis pour défiler contre la fameuse loi dès 13 h 30. Quant aux revendications, elles dépassent de plus en plus la loi en question et vont de la lutte contre le traité transatlantique Tafta aux demandes de démission du gouvernement.
Licornes, cabaret debout… et gaz lacrymo
Si les syndicats ont parlé de « nouvelles journées de lutte » et d”« extension de la grève », une autre partie des manifestants a fait preuve de créativité. Au programme de cette manifestation grenobloise : déguisement en licornes ou bien encore organisation de représentations de Cabaret debout, impliquant différentes formes d’art, comme la danse ou les marionnettes.
Mais aux abords de la préfecture, des affrontements ont éclaté entre des jeunes manifestants et les forces de l’ordre qui les ont repoussés à coup de gaz lacrymogène. Des affrontements qui se sont durcis devant l’hôtel de ville, avec au final cinq interpellations, en dehors de la manifestation autorisée.
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« Quand on parle de patronat, on parle des grands patrons et des actionnaires, pas des petits commerçants et des artisans », précisent des syndicalistes CGT.
Les licornes alimentent l’imaginaire des manifestants dès le début du rassemblement.
Mais pour la première fois, la figure de la licorne se matérialise : un groupe de manifestants s’approprie l’apparence de l’animal mythique.
Certains commerces ont préféré fermer leurs portes ou baisser leur grilles, comme, par exemple le McDonald’s situé rue Félix Poulat, lieu de départ de la manifestation.
Une autre nouveauté de cette manifestation : des marionnettes.
Début du ressemblement rue Félix Poulat.
Peu avant 14 heures, le cortège se dirige vers la place de Verdun.
« On est déterminés à continuer la lutte jusqu’au retrait de la loi travail ! », s’encouragent les manifestants.
« Grenoble, licorne-toi ! », scandent certains des manifestants.
La manifestation était encadrée par un important dispositif de forces de l’ordre, dont une partie était déployée tout au long du parcours du cortège et une autre partie suivait des manifestants.
Les forces de l’ordre montent la garde devant les grilles de la CCI baissées à l’arrivée de la manifestation.
Une fois arrivé place Verdun, un groupe des manifestants qui tentait de continuer la déambulation a fait face aux forces de l’ordre déployées aux intersections.
Toutes les issues de la place Verdun étaient bloquées par des forces de l’ordre.
La police s’est opposée aux tentatives des manifestants d’emprunter une des rues adjacentes à coup de sprays de gaz lacrymogène.
Scène de panique chez certains manifestants tentant d’échapper rapidement aux lacrymogènes.
« Cela fait très longtemps que je suis les mouvements citoyens, mais je n’ai jamais vu des violences comme cela », lance un participant de la manifestation, âgé d’une cinquantaine d’années, face aux actions des forces de l’ordre.
Le dispositif des forces de l’ordre dans la fumée des lacrymogènes.
Quelques centaines de manifestants rue Fantin-Latour ont démarré une manifestation sauvage.
Arrivés boulevard Maréchal-Joffre, les manifestants se sont retrouvés face à un important dispositif de policiers qui ont tenté de repousser et disperser le cortège.
Des manifestants ont cependant continué leurs déambulations dans la ville, suivis de très près par les forces de l’ordre.
Après quelques confrontations au parc Mistral et ses environs, cinq personnes ont été interpellées.
Les manifestants ont dénoncé les actions musclées des forces de l’ordre, dont « l’usage du LBD avec un manifestant touché à la cheville ».
Un policier en train d’appliquer du sérum physiologique sur les yeux de Baptiste, un photographe indépendant.
Photos et textes : Yuliya Ruzhechka
la loi de Travail c’est un petit pas vers la libéralisation avec le but de réduire le chômage comme en Suisse, les USA, l’Israël. C’est évidant que les glandeurs de toutes sorte en France préfèrent le chômage au travail