FOCUS - Voilà, c’est fini. Le campement de Nuit debout Grenoble plie peu à peu bagages. Le mouvement devra se contenter de quelques heures de présence dans l'espace public par jour. Ce n'est pas si mal. Certes… mais pour faire quoi ?
Lundi 23 mai, vers 22 h 30, quelques tentes subsistent encore devant la MC2… sous la pluie. Le grand barnum blanc, qui abrite l'espace cuisine, est encore vaillant. Mais ce ne sont plus là que les vestiges du campement de Nuit debout Grenoble, alias « MC3 ». Ceux qui restent ne sont pas d'irréductibles nuitdeboutistes, mais des personnes en grande précarité qui n'ont nulle part où dormir.
Une chose est sure, le campement vit ses derniers jours. Vendredi 20 mai, les derniers campeurs se retrouvaient privés d'eau et d'électricité. La MC2 et la Ville avaient coupé les fluides. Et samedi 21 mai, des bruits courraient selon lesquels la préfecture avait pris un arrêté d’expulsion du campement.
Déclin annoncé du campement
Bagarres, altercations récurrentes, alcoolisme, voyeurisme, vols… Autant de “désagréments”, survenus surtout la nuit, que des participants du mouvement ont régulièrement rapportés lors des assemblées générales.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 79 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous