Vue des emplacements des futures vignes qui seront plantées autour du restaurant Chez le Pèr'Gras à la Bastille au-dessus de Grenoble. DR

Chez le Pèr’Gras va remettre des vignes sur la Bastille pour ses 120 ans

Chez le Pèr’Gras va remettre des vignes sur la Bastille pour ses 120 ans

FOCUS – Une exploi­ta­tion viti­cole au som­met de la Bastille ? Une idée pas si per­chée ! C’est en tout cas le des­sein de Laurent Gras, à l’oc­ca­sion des 120 ans de son res­tau­rant Chez le Pèr’Gras. Son ambi­tion : pou­voir pro­po­ser à la dégus­ta­tion du vin « d’ici » à l’ho­ri­zon 2020.

Hippolyte Gras, troisième génération de Gras, tenant une bouteille de vin mousseux Mont-Rachais issu des vignes autour du restaurant Chez le Pèr'Gras à la Bastille au-dessus de Grenoble. DR

Hippolyte Gras a exploité la vigne de 1950 à 1974. DR

Après cent-vingt ans et cinq géné­ra­tions der­rière les four­neaux, Laurent Gras, chef du res­tau­rant Chez le Pèr’Gras a sou­haité se diver­si­fier. Et pour don­ner un nou­veau souffle à l’en­seigne, rien de tel que de s’ap­puyer sur le passé.

L’idée ? Cultiver des vignes autour du site de la Bastille, comme autre­fois. « C’est un retour à l’his­toire, quand la Bastille était cou­verte de vignes, de ver­gers et qu’on exploi­tait les truffes », évoque Laurent Gras.

Au total, pas moins de quatre hec­tares de vignes seront plan­tés et exploi­tés sur les coteaux de la Bastille et de la Tronche, sous le nom de « Cuvée Renaissance ». Un clin d’œil au grand-père de Laurent Gras, Hippolyte, qui a exploité des vignes autour du res­tau­rant de 1950 à 1974, avec une pro­duc­tion de blancs à 90 % en méthode tra­di­tion­nelle (cham­pe­noise) et 10 % en vin tran­quille (sans bulles à l’ou­ver­ture de la bouteille).

Une culture res­pec­tueuse de l’environnement

Ceps de vigne sur un terrain en pente. DR

Ceps de vigne sur un ter­rain en pente. DR

L’exploitation per­met­tra de faire revivre la Verdesse, ce cépage du Grésivaudan aujourd’­hui cultivé sur seule­ment 5 hec­tares. Mais pas seule­ment. D’autres cépages endé­miques de la val­lée du Grésivaudan tels que le Chardonnay ou le Chasselas seront travaillés.

« L’objectif est de faire un vin blanc qui se rap­pro­che­rait des Condrieu, avec 80 % de Chardonnay et 20 % de Viognier », pré­cise le res­tau­ra­teur. Nouveauté par rap­port à l’ex­ploi­ta­tion de ses ancêtres : un cépage rouge, proche du Persan, sera planté sur les terres.

Temps fort dans le lan­ce­ment du pro­jet, la plan­ta­tion sym­bo­lique du pre­mier cep de vigne se fera le 27 sep­tembre 2016. Cette soi­rée signera le début des tra­vaux sur l’ex­ploi­ta­tion. Et des tra­vaux, il y en aura : pré­pa­ra­tion des ter­rains, débrous­saillage… autant d’é­tapes néces­saires à la réha­bi­li­ta­tion de l’exploitation.

Le net­toyage des terres, lais­sées en friches depuis 1974, s’im­pose comme une étape préa­lable majeure du pro­jet. Prévu pour le cou­rant 2017, le défri­chage se fera dans le res­pect de l’en­vi­ron­ne­ment : aucun trai­te­ment chi­mique n’est envi­sagé, ni envi­sa­geable d’ailleurs. Mieux encore, une par­tie de la réha­bi­li­ta­tion des terres se fera au moyen de che­vaux, par un labou­rage à l’ho­ri­zon­tal. Les plan­ta­tions, elles aussi natu­relles, sont pré­vues pour le mois de mars 2018. A quand la récolte ? 2020, 2021, voire 2022… Ce sera au sol d’en décider.

Vue des emplacements des futures vignes qui seront plantées autour du restaurant Chez le Pèr'Gras à la Bastille au-dessus de Grenoble. DR

Emplacements des futures vignes qui seront plan­tées autour du res­tau­rant Chez le Pèr’Gras à la Bastille au-des­sus de Grenoble. DR

Laurent Gras mise sur une pro­duc­tion à la fois rai­son­née et haut de gamme pour ces cuvées aty­piques. Les par­celles d’ex­ploi­ta­tion se répar­ti­ront sur deux zones et ne seront pas culti­vées à la même période. La pre­mière par­celle, de 1 à 2 hec­tares, se trou­vera en contre­bas du res­tau­rant. La seconde, exploi­tée ulté­rieu­re­ment, sera située dans les deux virages de la mon­tée, en amont du restaurant.

Six à sept bou­teilles par an pour les contributeurs

Mais ce n’est pas tout. Le pro­jet se veut éga­le­ment par­ti­ci­pa­tif, avec un finan­ce­ment ouvert à quelques cen­taines de pas­sion­nés. Le billet d’en­trée ? 1000 euros par per­sonne. Au-delà de la satis­fac­tion per­son­nelle de par­ti­ci­per à un pro­jet ori­gi­nal, chaque contri­bu­teur rece­vra, en guise de remer­cie­ments, six à sept bou­teilles par an au moment de la récolte.

En plus de repous­ser les risques d’in­cen­die et d’é­ro­sion du ter­rain, l’ex­ploi­ta­tion ser­vira de faire-valoir à la ville. Laurent Gras sou­haite ainsi que les vignes deviennent, au même titre que les bulles qui y mènent, un emblème de Grenoble. L’exploitation viti­cole per­met­tra non seule­ment de mettre en valeur le patri­moine tou­ris­tique du site de la Bastille, mais aussi les pro­duits du ter­roir puisque les récoltes pour­ront être dégus­tées au res­tau­rant… avec vue sur les vignes depuis la terrasse.

Cassandre Jalliffier

DE NOMBREUX TEMPS FORTS POUR LES 120 ANS DU PÈR’GRAS

Vue panoramique du restaurant gastronomiqueChez le Pèr'Gras à la Bastille au-dessus de Grenoble. DR

Vue pano­ra­mique du res­tau­rant Chez le Pèr’Gras… sans ceps de vigne pour l’heure. DR

Deux soi­rées gas­tro­no­miques, les mardi 7 juin et lundi 19 juin, seront pen­sées en accord avec des chefs recon­nus : res­pec­ti­ve­ment Christian Née et un chef tri­ple­ment étoilé dont l’ac­cord reste à confir­mer pour le second dîner. Accueil limité à 50 clients. Tarif : envi­ron 200 euros par personne.

• Plus acces­sibles, trois soi­rées et un déjeu­ner du 30 juin au 3 juillet, avec dif­fé­rents buf­fets mis à dis­po­si­tion dans une ambiance fes­tive et musi­cale. Accueil limité à 100 clients. Tarif : 65 euros par personne.

Soirée anni­ver­saire sur le mar­ché de Noël, le lundi 28 novembre, avec vin chaud offert, concert et dégus­ta­tion de foie gras devant le stand du cha­let du Pèr’Gras, de 18 heures à 19 heures.

Infos et réser­va­tions : 04 76 42 09 47

CJ

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