EN BREF – Le Prunier sauvage, point de repère de la vie culturelle du quartier Mistral, a lancé en mars dernier une campagne de financement participatif (crowdfunding) pour éditer les premiers numéros d’un nouveau magazine, Quartier chic. Le but de cette revue culturelle bimestrielle ? Donner une autre lecture des quartiers populaires, en mettant en premier plan leurs initiatives créatives et innovantes. La campagne s’achève le 30 avril.
Comment (re)découvrir l’âme artistique qui se cache dans le quartier populaire Mistral ? Peut-être grâce à Quartier chic, revue culturelle bimestrielle du secteur 3 de Grenoble, sortie en mars dernier. Un projet que le lieu de vie associatif Le Prunier sauvage, situé au cœur du quartier Mistral, propose à tous ceux qui souhaitent un autre modèle de société.
Créé sans subvention, avec les fonds propres du Prunier sauvage, ce journal demande ainsi la contribution active des citoyens de Grenoble. C’est à ces derniers que s’adresse d’ailleurs la campagne de financement participatif lancée sur Ulule. Objectif : recueillir 2800 euros. C’est-à-dire le montant nécessaire pour éditer les trois premiers numéros de la revue.
Quartier Chic et Le Crieur, échos des quartiers populaires
La ligne éditoriale de Quartier chic, donc ? La une du premier numéro du magazine l’affirme en toutes lettres : faire résonner « Les échos de Mistral ». Mais aussi les échos de quartiers populaires tels que Lys-Rouge, Eaux-Claires, Abry et Rondeau-Libération.
Sur l’exemple du Crieur, journal d’information participatif de la Villeneuve à Grenoble, cet autre média hyper-local entend donner une voix aux habitants de ces quartiers de l’agglomération grenobloise que l’opinion publique tend souvent à enfermer dans leurs conditions géographiques, urbanistiques et sociales.
Effacer les stéréotypes, penser autrement et élargir le champ des possibles… Voilà quelques-unes des missions que se donne, avec cette revue, le Prunier sauvage, dont le rôle est de favoriser l’accès à la culture et aux pratiques artistiques dans les territoires dits ‟sensibles”.
Le tout à travers des rubriques visant à mettre en lumière les activités artistiques, citoyennes et culturelles qui animent Mistral et ses alentours. Parmi elles, « Les portraits d’habitants et d’artistes issus du quartier », « Focus sur l’actualité artistique et culturelle » et « Découvertes ». Un mélange entre témoignages individuels – dont celui du photographe grenoblois Roberto Neumillier – et événements publics.
A six jours de la fin de la campagne de financement participatif, 65 % de la somme restent encore à récolter. Soit 1800 euros sur les 2800 escomptés.
Giovanna Crippa