EN BREF – A partir du 1er avril, à Grenoble, ce ne sont pas les poissons, mais les amendes qui vont pleuvoir. Seront désormais susceptibles d’être verbalisées toutes les voitures mal stationnées. Même punition pour les cyclistes slalomant au milieu des piétons ou sans lumière… Les poubelles devront également bien se tenir ! Pas moins de quinze motifs de verbalisation sont au menu, avec des amendes s’échelonnant de 11 à 135 euros.
Fin de la récré à Grenoble : on ne plaisante plus avec le respect du bon usage de l’espace public. Élisa Martin, adjointe à la tranquillité publique, entend faire appliquer le code de la route, qui prévoit un certain nombre d’amendes selon la faute commise.
Les voitures mal stationnées, les cyclistes imprudents roulant sans lumière la nuit et même les poubelles gênantes… seront bientôt dans le collimateur de la police municipale.
A compter du 1er avril 2016, de nombreux écarts – sur lesquels la police municipale fermait les yeux jusqu’à présent – pourront être verbalisés illico presto.
Il y en aura pour tout le monde…
L’amende maximale s’élevant à 135 euros s’appliquera dans cinq cas de figure : la voiture stationnée sur un trottoir, un passage piéton, une piste cyclable, une place PMR (personne à mobilité réduite), ou de manière dangereuse, entravant le tram par exemple. Si, d’aventure, le conducteur est absent ou refuse de déplacer son véhicule… hop ! direction la fourrière.
Les cyclistes écoperont, eux aussi, de “prunes”. La police municipale devrait avoir l’embarras du choix. Tout vélo circulant sur le trottoir parmi les piétons pourra se voir infliger une amende de 22 euros. Et il en coûtera 11 euros aux cyclistes négligeant leurs éclairages nocturnes.
Heureuses devraient être les boutiques d’équipements d’accessoires cyclistes, qui vont voir des clients affluer dans les semaines qui viennent.
Les soirs de match… moissons futures de PV
« Un stationnement gênant, c’est concrètement des services de secours empêchés d’intervenir, une poussette ou une personne à mobilité réduite qui ne peut circuler sur le trottoir. Un cycliste circulant sur le trottoir représente un danger pour les piétons, pour nos enfants et nos aînés », rappelle Élisa Martin, adjointe à la tranquillité publique. Qui trouverait à redire à cela ?
Personne… ou peut-être ceux qui ont tendance à prendre les règles par-dessus la jambe. A ce propos, Thierry Chastagner, élu au secteur 5 et à la Sécurité civile, a constaté un laisser-aller du côté des supporters sportifs.
« Les soirs de match, les abords du Stade des Alpes se transforment en véritable parking chaotique géant, au détriment de la tranquillité des habitants du quartier et de celles et ceux qui y passent », déplore l’élu.
« Le stationnement, c’est comme le sport : respecter les règles du jeu, c’est permettre à chacun de trouver sa place ! » Autrement dit, la police municipale ne devrait pas manquer de vérifier, dans les semaines prochaines, si les changements de comportements sont effectifs.
La Ville ne veut prendre personne en traître. Aussi, avant de sonner « le top départ » de la verbalisation, elle lance une campagne de sensibilisation éclair, par le biais de 90 panneaux d’affichage. C’est ce qui s’appelle, faire preuve d’un certain fair-play…
Séverine Cattiaux