EN BREF – Le thème du concours mondial Global Schindler Award 2015 ? Imaginer un urbanisme durable pour Shenzhen, ville chinoise de 10 millions d’habitants. Beau challenge ! Deux étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble (Ensag) ont terminé troisième.
Ils débutent à peine leur carrière, mais celle-ci semble promise à un bel avenir : Matthieu Sabatier et Cheng Zhang, tous deux étudiants à l’École nationale supérieure d’Architecture de Grenoble (Ensag), ont remporté le troisième prix au concours mondial d’urbanisme Global Schindler Award 2015. L’Espagne et la Chine ont respectivement remporté les premier et deuxième prix.
Professionnels, élus et bien sûr Frédéric Guillaud, leur tuteur… Ils étaient donc nombreux à célébrer, ce 8 septembre à Grenoble, dans les locaux de la Maison de l’architecture de l’Isère, un prix décroché de haute lutte.
200 participants en lice
Le concours du Global Schindler Award propose aux jeunes talents de concevoir des concepts originaux d’aménagement favorisant la mobilité dans les villes. Pour sa 11e édition, le concours s’ouvrait à l’international, alors que la compétition était limitée à l’Europe les années précédentes.
Cette année, 200 participants étaient en lice, tous étudiants en architecture, paysage, aménagement et design urbain du monde entier. Avec, au final, douze projets retenus.
Le thème choisi : Shenzhen, une ville frontalière de Hong-Kong qui symbolise la réussite de la Chine. Cette ville connaît, en outre, une très forte croissance et compte aujourd’hui 10 millions d’habitants.
Une équipe franco-chinoise
Matthieu Sabatier et Cheng Zhang, tous les deux étudiants en cinquième et dernière année (Master 2) de l’Ensag, ont souhaité se lancer dans la compétition… « Toute l’année, l’école d’architecture reçoit des offres de concours. Le thème 2015 du Global Schindler Award nous a intéressés… Nous nous entendons bien avec Cheng Zhang », relate Matthieu Sabatier.
« Le côté multiculturel de notre équipe a séduit le jury », poursuit l’étudiant en dernière année de master. Cheng Zhang est en effet Chinoise. Après un temps passé à Chambéry pour apprendre le français, elle fait sa licence d’architecture à Paris puis arrive à Grenoble pour suivre son master à l’Ensag.
Le duo a réalisé un travail remarquable, tant sur le fond que la forme. « Notre complémentarité a été déterminante. Cheng Zhang a une approche de la complexité, et la mienne est plus classique. Elle manie bien les outils numériques et j’ai apporté ma touche de dessin à la main… »
Le projet verra-t-il le jour ?
Dommage que ce beau projet ne reste que sur le papier ! « Nous le savions. Ce sont des concours d’idées, il n’y a pas de mise en œuvre », ne regrette aucunement Matthieu Sabatier.
Néanmoins, il paraît que la mairie de Shenzhen a eu vent de ce qu’avait produit l’équipe franco-chinoise et qu’elle en aurait débattu… C’est déjà ça !
Séverine Cattiaux