ENQUÊTE - Si une partie des grands magasins de l’agglomération grenobloise donne ses invendus aux associations et participe ainsi à la lutte contre le gaspillage alimentaire, ce n’est pas le cas de tous. Quand certains directeurs, enthousiastes, affirment leur volonté de donner, d'autres se désintéressent de la question et n'ont pas même pris la peine de répondre à nos demandes d'interviews. Tour d’horizon des bons et des mauvais élèves de l’agglomération.
« Il n'est pas intéressé », annonce au téléphone la secrétaire de Francis Guillot, directeur de l’hypermarché Géant basé à Saint-Martin-d’Hères. La lutte contre le gaspillage alimentaire n’est, visiblement, pas une priorité pour tous.
Jean-Claude Morice, le directeur du magasin Leclerc Comboire à Échirolles, nous fera lui savoir par son secrétariat qu’il n’a « pas le droit de s’exprimer ». Une réticence très forte qui s'explique certainement par l'absence de démarche pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
« On a un gros problème avec le Leclerc de Comboire », explique ainsi Alain Provost, chargé de communication pour la Banque alimentaire de l’Isère, qui récupère des invendus dans d'autres magasins de l'agglomération. Le constat est simple : « Cela fait plusieurs années qu’on essaye de récupérer les invendus, mais le patron ne veut pas ». Alain Provost s’interroge, dubitatif : « Est-ce qu’ils les détruisent ? En tout cas, ils nous affirment ne rien gaspiller ». Une affirmation difficile à vérifier.
Un “petit” Leclerc plus vertueux que le grand
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