EN BREF – Comme l’année dernière, la fréquentation des stations de ski enregistre une baisse de 4 %. La faute à des vacances de printemps jugées trop tardives par les professionnels du tourisme ? Réponse l’hiver prochain puisque le calendrier des vacances scolaires a, une nouvelle fois, été remanié…
L’année dernière, la fréquentation avait chuté de 4,5 %. Rebelote cet hiver. Le nombre de journées-skieurs vendues a enregistré une baisse de 4 %, selon un premier bilan provisoire rendu par Domaines skiables de France.
Selon le syndicat, qui fédère la quasi totalité des exploitants de remontées mécaniques, le ski traîne les vacances de printemps comme un boulet. La faute à un calendrier remanié en 2010 qui les a décalées d’une semaine. Résultat : le niveau est, cet hiver, le plus bas jamais enregistré, avec une dégringolade de 18 % par rapport à l’hiver dernier, 29 % si l’on se réfère à la moyenne des quatre dernières années.
L’hiver 2015 – 2016 permettra-t-il d’inverser la tendance ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, la décision du gouvernement, en avril dernier, de remodifier le calendrier scolaire, « pour ramener les vacances de printemps à l’intérieur de la période d’enneigement », était très attendue par les professionnels du tourisme d’hiver.
Reste à composer avec les aléas climatiques. Cet hiver, la neige n’a véritablement commencé à tomber qu’à partir de la mi-janvier, avant que de fortes précipitations ne viennent contrarier les chassés-croisés de février. Et la saison s’est terminée avec des pluies torrentielles qui se sont abattues début mai, entraînant d’importants dégâts.
Un avant-goût du paysage hivernal des décennies à venir ? Avec le réchauffement, la saison d’hiver sera en effet raccourcie d’un mois d’ici la fin du siècle. Et, sous 1800 mètres d’altitude, les stations n’y résisteront pas…
Patricia Cerinsek