EN BREF – La Ligue de protection des oiseaux a dénoncé, ce mercredi 29 avril, le tir contre un Hibou grand-duc qui a entraîné sa mort, à Cessieu en Isère. Le rapace, découvert le 10 avril dans un état d’extrême maigreur, est décédé trois jours plus tard au Tichodrome, des suites de blessures provoquées par une arme à feu.
La Ligue de protection des oiseaux Isère (LPO) est en colère. L’association a déploré, ce mercredi 29 avril, dans un communiqué, la mort d’un Hibou grand-duc. Le rapace, installé sur la commune de Cessieu, a été découvert le 10 avril dernier dans un état d’extrême maigreur par les bénévoles du Tichodrome (centre de sauvegarde de la faune sauvage en Isère).
Il est décédé trois jours plus tard. La radiographie effectuée par le vétérinaire a révélé un tir, prouvant ainsi que « la mort a été donnée de façon intentionnelle », précise la LPO.
Une espère rare et fragile
C’est une perte capitale pour les ornithologues de la LPO, d’autant plus que le Hibou grand-Duc – le plus grand des rapaces nocturnes –, est un oiseau rare et fragile. En Isère, seuls 80 couples sont connus et la population est estimée à 150 – 180 couples.
Cette perte n’est pas la première puisqu’en 2014, six Grands-ducs ont été retrouvés morts. Les principales causes de décès sont les collisions, les barbelés, l’électrocution et l’empoisonnement liés à la pression humaine. « Il est déplorable d’ajouter à ces risques des décès délibérés causés par des individus armés », estiment la LPO et le Tichodrome, qui souhaitent aujourd’hui « sensibiliser les citoyens à la richesse mais aussi à la rareté de notre patrimoine naturel, qu’il convient de protéger ».
Maïlys Medjadj