REPORTAGE VIDÉO – Le Pôle musical d’innovation (PMI) organisait, ce samedi 18 avril, au Stade des Alpes le premier « Disquaire day » de Grenoble. Objectif de l’événement : réhabiliter la place du disquaire dans la transmission du disque, en créant du lien entre les artistes et le public au cours d’une journée de convivialité et d’échanges.
Le « Disquaire Day » est l’adaptation en France du Record store day. Un concept né aux États-Unis en 2008 et repris, dès 2009, dans plusieurs pays européens.
C’est dans une salle du Stade des Alpes que la première édition grenobloise de l’événement s’est déroulée. L’occasion pour le public de circuler au milieu des stands d’artistes auto-produits, de disquaires ou de labels indépendants pour discuter, écouter et échanger entre deux showcases (expositions en vitrine).
Cette première édition grenobloise du Disquaire day était portée par le pôle ressources musiques actuelles de l’association Pôle musical d’innovation (PMI), également organisatrice du festival Rocktambule
Retour en image sur un événement qui a presque failli passer inaperçu…
Réalisation JK Production
Vers un retour aux sources
A l’origine du Disquaire day, un constat : la forte diminution du nombre de magasins de disques indépendants, face à la concurrence des mastodontes de la grande distribution et du téléchargement de musique numérique sur Internet.
En contrepoint de cette raréfaction, la tendance actuelle s’oriente, et c’est une surprise, vers un retour aux sources, notamment la réhabilitation des disques en vinyle, voire même des cassettes ! L’objet musique est à nouveau plébiscité et, en complément, le public souhaite pouvoir retrouver des points de vente plus proches qui proposeraient du conseil, une offre de qualité et des supports diversifiés.
La dématérialisation de la musique aurait-elle vécu ? Certes non, on ne revient pas en arrière. L’offre numérique continuera d’exister mais les disquaires comptent bien répondre à ce désir croissant des mélomanes de retrouver un contact affectif avec le disque, à travers notamment le graphisme de la pochette où encore les textes des chansons.
Joël Kermabon