EN BREF – Un quart des ménages en Isère souffriraient de vulnérabilité énergétique pour le chauffage et l’eau ou pour les déplacements quotidiens en voiture, selon une étude du 2 avril dernier de l’Insee et du conseil départemental. Un phénomène qui toucherait particulièrement les ménages modestes, les personnes seules et les familles vivant dans les zones de montagne.
Un quart des ménages isérois seraient en situation de vulnérabilité énergétique. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique (Insee) dans une étude publiée le 2 avril dernier, en partenariat avec le conseil départemental.
En Isère, 85 000 ménages consacrent plus d’un mois de leur revenu annuel au paiement de leurs factures de chauffage, selon l’institut de la statistique. Soit 17 % des ménages isérois, contre 15 % pour l’ensemble de la France métropolitaine.
Il y a vulnérabilité énergétique quand le poste de dépenses énergétiques contraintes (chauffage, eau chaude et déplacements) d’un ménage représente une part importante de ses ressources, mesurée par le « taux d’effort énergétique ». Le seuil au-dessus duquel un ménage est dit en situation de vulnérabilité énergétique est de 8 % pour le logement et de 4,5 % pour les déplacements.
Des disparités territoriales
Cette vulnérabilité énergétique résidentielle frappe particulièrement les ménages modestes et les personnes seules, mais aussi les familles vivant dans les zones de montagne. Ils sont 53 400, soit 11 % des ménages isérois (contre 10 % en France) à être concernés par ce phénomène, du simple fait des dépenses de carburant pour leurs déplacements.
Dans la majorité des cas, ces ménages ne sont pas les mêmes que ceux qui sont affectés par la vulnérabilité énergétique liée au logement. Si la question des revenus est essentielle pour cette dernière, l’âge est un facteur prédominant en ce qui concerne la vulnérabilité liée aux déplacements. Les jeunes et les ouvriers sont en première ligne et ce sont, pour la plupart, des actifs des zones périurbaines et rurales.
Grenoble face à la vulnérabilité des jeunes
Dernier constat : à Grenoble, un ménage sur cinq est potentiellement vulnérable. Et la capitale des Alpes étant une ville étudiante, ce phénomène touche tout particulièrement les jeunes. En effet, six ménages vulnérables sur dix ont un chef de ménage âgé de moins de trente ans et un grand nombre d’entre eux sont des étudiants vivant dans de petits logements. Il est donc logique de retrouver une forte part de ménages vulnérables dans les logements inférieurs à 25 mètres carrés.
Maïlys Medjadj