REPORTAGE VIDÉO – Cécile Duflot était en Isère, ce lundi 9 mars, pour apporter son soutien aux candidats du Rassemblement des citoyens aux élections départementales. Au programme, la question brûlante des transports mais aussi, en filigrane, les enjeux départementaux et nationaux.
À l’orée du scrutin des élections départementales, les candidats du Rassemblement des citoyens ont reçu, ce lundi, au Caffè Forté, la visite de Cécile Duflot, ex-ministre et députée de la 6e circonscription de Paris. Un lieu symbolique puisque c’est à cet endroit place de Lavalette que les partisans d’Eric Piolle avaient fêté sa victoire aux élections municipales, le 30 mars dernier.
« Le cœur du cœur du réacteur de la politique »
Cécile Duflot a rappelé, non sans conviction, le sens du projet porté par le Rassemblement. « C’est le projet d’une nouvelle société, dans un monde où les ressources sont limitées, où les conséquences du dérèglement climatique, de la perte de biodiversité, des effets de la pollution sur la santé sont avérées, et pour lequel il faut apporter des solutions nouvelles. »
Pour l’ancienne ministre, là se situe « le cœur du cœur du réacteur de la politique ». Un réacteur politique qui fait actuellement cruellement défaut au niveau national, selon elle. « Par rapport aux engagements qui ont été pris, il existe une réelle déception qui nourrit le rejet de la politique en général », a‑t-elle souligné.
Le basculement du département est possible
Concernant la politique du Conseil général de l’Isère en matière de transports, Cécile Duflot n’y est pas allée par quatre chemins. « On ne peut pas dire qu’il faut faire émerger un nouveau modèle et se replier sur le 100 % autoroutes, façon années 80. C’est ça qui se passe ! Le projet écologiste gagnera parce qu’il percole dans la société. » L’élue se dit d’ailleurs persuadée que le basculement du département de l’Isère est possible.
Et Cécile Duflot n’a pas manqué de s’interroger sur ce que serait un Conseil général qui appuierait les politiques en cours au niveau municipal, notamment en matière de transports. « Ça changerait tout sur la question d’une offre de transports de qualité. Ça changerait tout sur la question du vélo et sur beaucoup d’autres sujets. C’est pour ça qu’il faut des conseillers départementaux issus de ce rassemblement ! » s’est-elle exclamée.
« L’esprit grenoblois »
Au rang des raisons de son soutien aux candidats du Rassemblement des citoyens, l’ancienne ministre en a souligné une, à ses yeux fondamentale. « On essaye de ranger les politiques dans des cases, mais ici [à Grenoble, ndlr] c’est très différent, on se fiche des étiquettes politiques originales ! On peut soutenir des actions quand elles vont dans le bon sens, y compris si elles sont portées par le gouvernement ».
Il s’agit là, non pas d’un « modèle grenoblois » selon Cécile Duflot, mais de « l’esprit grenoblois fait du respect de ceux qui nous feront confiance ». Tout est dans la formule. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard, selon elle, si le mot « respect » est imprimé sur toutes les affiches électorales du Rassemblement des citoyens.
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« Ne pas avoir peur du Front national »
Sur les récentes déclarations du premier ministre Manuel Valls, à propos du risque que représenterait le Front national, l’élue s’est montrée indignée. « On ne peut pas avoir peur du Front national ! Surtout pas quand on est aux manettes du pouvoir ! Cela signifie que l’on n’agit pas dans une direction qui permet de faire reculer les idées de l’extrême droite ».
De son côté, Olivier Bertrand, conseiller général sortant, ne mâche pas ses mots sur le profil des candidats présentés par le parti frontiste à ces élections départementales.
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Joël Kermabon
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