EN BREF – L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, ce jeudi 19 février, une étude sur la précarité dans les métropoles de Rhône-Alpes. Selon les chercheurs de l’institut, l’agglomération de Grenoble compte 40 000 ménages pauvres, répartis pour l’essentiel dans les quartiers d’habitat social et le centre-ville de la capitale des Alpes.
Avec près de 440 000 habitants, le territoire de Grenoble-Alpes Métropole connaît un développement économique rapide, basé sur les industries de pointe mais aussi l’enseignement supérieur et la recherche.
Malgré cette dynamique, l’agglomération fait face à une certaine pauvreté avec 40 000 ménages à bas revenus. Un chiffre qui, selon l’Insee, représenterait 18 % de la population.
Moins de précarité que dans le Grand Lyon et Saint-Étienne
Grande intercommunalité à l’économie dynamique, selon l’institut de la statistique, la métropole grenobloise possède cependant une meilleure situation que le Grand Lyon et Saint-Étienne concernant le nombre de ménages en situation de fragilité. En effet, même si le revenu moyen des habitants est inférieur à celui de l’agglomération lyonnaise, les indicateurs de pauvreté y sont plus bas, qu’il s’agisse de précarité financière, des difficultés liées à l’accès à l’emploi ou de fragilités familiales. Toutefois, Grenoble Alpes-métropole a aussi sa part de pauvreté.
Une précarité urbaine concentrée dans le Sud
Autre conclusion de l’étude : les ménages en situation de précarité sont plus nombreux dans les communes du sud de l’agglomération et notamment à Échirolles. Cette dernière cumule, en effet, le plus grand nombre d’indicateurs de précarité et compte la plus forte densité de logements sociaux, ceux-ci représentant 35 % du parc des résidences principales.
D’après l’Insee, « elle prend place parmi un ensemble de villes à dominante populaire qui va de Pont-de-Claix à Saint-Martin-d’Hères en passant, dans une moindre mesure, par Eybens ». Mais Grenoble n’est pas en reste et doit faire face à une précarité urbaine, typique des grands ensembles de logement sociaux, comme la Villeneuve, le Village olympique, Teisseire, Mistral et Notre-Dame.
Le centre-ville compte aussi des zones de précarité monétaire ou d’accès à l’emploi mais, cette fois, plus diffuses. Celles-ci se situent pour l’essentiel dans le centre ancien ainsi que de part et d’autre du cours Berriat. La population précaire y est surtout composée d’étudiants, de jeunes actifs, de travailleurs pauvres et de personnes âgées isolées.
Maïlys Medjadj