ENTRETIEN - L'argent se fait rare à la Ville de Grenoble, alors que l’État réduit ses dotations aux collectivités et que la municipalité se coupe de la ressource financière de la redevance publicitaire. Conséquence : Hakim Sabri, adjoint aux finances, doit serrer les cordons de la bourse. Il présente ici les premières orientations du budget 2015 et prédit des « crispations » dans la majorité à cette occasion.
Photo : Nils Louna – placegrenet.fr Interactivité : Victor Guilbert – placegrenet.frVous avez décidé de reporter le budget primitif 2015 au mois de février prochain. Est-ce le signe d’une impréparation ?
C’est le discours des oppositions depuis le début de notre mandat. Elles enfoncent inlassablement ce coin, mais la répétition ne crée pas une vérité. C’est plutôt un disque rayé. Nous sommes arrivés aux responsabilités municipales au mois d’avril. Le temps de prendre connaissance des dossiers et d’assurer la continuité du service public, il nous manquait déjà cinq mois de l’année 2014 pour préparer le nouveau budget. Par ailleurs, nous avons dû solder la gestion approximative du passé en votant un emprunt de 13 millions d’euros sur le budget 2014, préparé par la précédente municipalité. Je n’irai pas jusqu’à employer le terme d’insincérité du budget primitif, mais sur certaines dépenses, notamment les charges de personnel, ça y ressemblait vraiment ! En 2013, les charges de personnel étaient de 130,6 millions d’euros, mais leur budget 2014 ne prévoyait que 131 millions d’euros à cet usage. Soit un supplément de seulement 400 000 euros, alors que le glissement-vieillesse-technicité du personnel représente 2 à 3 millions d’euros supplémentaires chaque année. S’ajoute à cela la réforme des rythmes scolaires pour au moins 2 millions d’euros. Le compte n’y était pas. Les services avaient pourtant demandé l’inscription au budget de 137 millions d’euros de charges de personnel.Ce mardi 2 décembre, vous allez rendre public un audit interne des finances de la ville de Grenoble, demandé au nouveau directeur général des services, François Langlois. Quelles sont ses conclusions ?
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