La Banque alimentaire de l’Isère lance sa campagne annuelle pour venir en aide aux plus démunis, les 28 et 29 novembre prochains. Alain Provost, bénévole à la Banque alimentaire de l’Isère, donne quelques précisions sur le rôle de l’association et son fonctionnement.
C’est malheureusement presque devenu une coutume. Les 28 et 29 novembre, la collecte de produits alimentaires se fera comme chaque année dans plus de 125 magasins isérois, afin de recueillir des dons de denrées alimentaires. « Ces dons représentent entre un cinquième et un sixième de ce qui est distribué ».
De quoi nourrir plus de 5000 Isérois
A cela, s’ajoutent plus de 420 tonnes de produits frais que les bénévoles récupèrent auprès des magasins partenaires. Car la Banque alimentaire entend aussi lutter contre le gaspillage des denrées alimentaires qui peuvent encore être consommées, avant la date limite de consommation. Cette collecte, qui dure depuis trente ans, permet aujourd’hui de nourrir entre 5 000 et 6 000 personnes par semaine en Isère.
Les produits récoltés sont ensuite redistribués aux personnes en situation de précarité. L’association fait ainsi don de sa collecte, via 80 associations partenaires qui redistribuent les dons aux plus démunis. Mais il ne s’agit pas seulement d’apporter une aide alimentaire. La Banque alimentaire entend également accompagner ces personnes vers une insertion sociale, à travers l’alimentation.
La collecte ne connaît pas la crise
Preuve que la crise ne freine pas l’entraide, la collecte de denrées alimentaires a augmenté de 20 % en Isère l’année dernière, avec 235 tonnes de denrées récoltées, dont 60 tonnes de lait. Les dons alimentaires collectés dans toute la France ont été l’équivalent de 250 millions de repas. Et les bénévoles espèrent encore dépasser ces chiffres. « C’est toujours un challenge de faire mieux que les années précédentes » affirme avec conviction Alain Provost.
Cette année encore, les 3000 bénévoles du département espèrent être en mesure d’aider les 5 500 personnes en difficulté en Isère. « On n’est jamais l’abri d’un accident de la vie : un divorce, le chômage ou une petite retraite à 800 euros pour vivre […] Ça peut arriver à tout le monde » rappelle Alain Provost.
Boîte de conserve de légumes et de poissons, plats cuisinés et aliments du petit-déjeuner (café, thé, lait, confitures…) constituent les principaux produits nécessaires. De plus, cette collecte n’a lieu qu’une seule fois dans l’année. Elle est l’unique occasion pour l’association de solliciter la mobilisation des citoyens.
Jessica Loiodice