Toute nouvelle start up grenobloise, BGene puise dans la nature de quoi apporter une alternative aux molécules de synthèse, en réécrivant le génome de micro-organismes. Reprogrammées, les bactéries permettent de produire des anticorps, des vaccins anti-cancer ou des biocarburants. Explications.
Après les OGM, voici les BGM, bactéries génétiquement modifiées. A Grenoble, la start up BGene programme ainsi des bactéries et modifie leur code génétique. Créée en février 2014*, cette jeune société de biotechnologie s’emploie à détricoter et retricoter l’ADN de souches bactériennes pour produire de nouvelles molécules qui iront enrichir la pharmacopée des laboratoires.
BGene reprogramme des bactéries pour produire de nouvelles molécules. De gauche à droite : Marie-Gabrielle Jouan, PDG, Caroline Ranquet, directrice scientifique et Alexia Chandor-Proust, directrice R&D © OVH
« On coupe, on colle… »
C’est à partir de l’hélice en double brin de l’ADN, la carte d’identité de tout organisme vivant, que travaille BGene. « On va ajouter un brin à certains endroits, en enlever à d’autres, explique Marie-Gabrielle Jouan. On coupe, on colle, on rajoute une lettre ». Entre travaux d’écriture et couture de très haute précision, BGene a mis au point une technologie innovante qui permet de transformer sur mesure le génome des micro-organismes non pathogènes.
Bactéries Escherichia coli transformées avec des gènes fluorescents rouge ou vert © Copyright 2014 OVH