ENTRETIEN - Plus de pistes, de remontées, de canons à neige… Au petit jeu de la surenchère, sous l'effet de la pression foncière, les stations de ski sont prises dans un engrenage. Alors que l'industrie du ski s'essouffle, elles vont chercher la clientèle de plus en plus loin. Et le changement climatique ne freine en rien cette fuite en avant, déplore Alain Boulogne. Le président de Cipra France (Commission internationale pour la protection des Alpes) appelle à un changement d'état d'esprit.
Directeur d'office de tourisme pendant dix-huit ans, Alain Boulogne a contribué à l’essor des stations de ski pour freiner l’exode rural. Directeur adjoint de la mission d'ingénierie Rhône-Alpes de 2004 à 2009 à la Région, il est ensuite allé chercher une clientèle internationale, histoire de remplir les dix-sept semaines de neige dans les stations de ski françaises. Exerçant, durant cette même période, la fonction de maire des Gets, en Haute-Savoie (de 2001 à 2008), il a gelé la construction de nouveaux lits, afin de freiner « la surenchère ». Aujourd’hui à la tête de l’ONG Cipra (Commission internationale pour la protection des Alpes)* France à Grenoble, Alain Boulogne revient, en cette période de vacances d’hiver en Rhône-Alpes, sur l’évolution et le devenir des sports d’hiver dans les Alpes. Comment se dessine l'avenir des stations de ski, avec le changement climatique ?
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